
Un éventuel changement de position de Washington au Conseil de sécurité de l'ONU constituerait une rupture majeure et pourrait permettre l'adoption d'une résolution sur une solution à deux Etats le long des frontières d'avant 1967.
Les dernières déclarations de Netanyahu, qui vont à l'encontre de celles faites à la veille des élections législatives, n'ont cependant pas convaincu les Palestiniens qui ont répété jeudi leur détermination à poursuivre leur offensive diplomatique et à rompre la coopération sécuritaire avec l'Etat hébreu.
Le président américain Barack Obama a appelé M. Netanyahu, quasi-assuré de former le prochain gouvernement en Israël, pour certes le féliciter de la victoire de son parti mardi mais aussi réaffirmer avec force son attachement à une solution à deux Etats.
Selon un responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat, il lui a aussi indiqué que les Etats-Unis allaient réévaluer leur position sur le dossier israélo-palestinien après sa remise en cause de cette solution à deux Etats.
Selon la même source, Obama, qui entretient des relations notoirement difficiles avec Netanyahu, a également évoqué avec le Premier ministre israélien ses propos sur les Arabes israéliens le jour du vote qui ont été vivement condamnés par la Maison Blanche.
Quelques heures plus tôt, Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, avait clairement indiqué que les décisions prises par les Etats-Unis à l'ONU étaient basées sur ce "socle" et que Washington se voyait dans l'obligation de revoir sa position. "Aucune décision" n'a été prise à ce stade, a-t-il cependant souligné.
L'une des grandes inquiétudes devant la fin de cette coopération est une déstabilisation sécuritaire de la Cisjordanie et une extension de l'occupation militaire israélienne.
Le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) s'est donné deux semaines pour mettre en place la fin de cette coopération.
Netanyahu n'a pas encore été officiellement chargé par le président israélien Reuven Rivlin de former son troisième gouvernement consécutif qu'il est déjà confronté aux conséquences de cette escalade, qui passe pour avoir fortement contribué à sa victoire électorale.