
Le coordinateur américain de la coalition internationale, le général à la retraite John Allen, a qualifié, à l'ouverture de la réunion, cette propagande de "guerre horrible (...) destinée à recruter et à pervertir des innocents".
Il a estimé que l'EI ne serait "véritablement vaincu qu'une fois que la légitimité de son message aux jeunes vulnérables sera niée".
Le général Allen s'exprimait devant des émissaires de Bahreïn, de Grande-Bretagne, d'Egypte, de France, d'Irak, de Jordanie, du Liban, d'Oman, du Qatar, d'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis participant à la réunion.
La délégation américaine est conduite par le sous-secrétaire d'Etat aux affaires publiques, Rick Stengel.
L'EI qui a pris le contrôle de larges pans du territoire irakien et d'une partie de la Syrie et y a proclamé un "califat" utilise de manière sophistiquée les réseaux sociaux, y diffusant de nombreuses vidéos de propagande et un magazine au graphisme soigné.
Ses partisans utilisent abondamment les réseaux sociaux qui sont devenus un outil de recrutement de combattants étrangers.
Les gouvernements occidentaux sont de plus en plus alarmés par les effets de cette propagande qui attire vers l'EI de nombreux Européens et Américains.
Ils s'alarment aussi de l'influence de cette propagande sur les jeunes musulmans appelés à s'en prendre à des cibles occidentales. Le général Allen a souligné que "la menace posée par l'EI nécessite une approche globale et coordonnée aux niveaux international, régional et local, combinant action militaire, application de la loi, renseignement et moyens économiques et diplomatiques". "Nous sommes ici pour discuter des moyens de vaincre la politique de l'EI et de faire face à son activité sur l'espace virtuel et en ligne", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ont mis en place une coalition de pays occidentaux et arabes pour lancer des raids contre l'EI en Irak et en Syrie et soutenir sur le terrain rebelles syriens, armée irakienne et groupes armés kurdes.
Par ailleurs, le Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie, et des brigades rebelles ont lancé lundi à l'aube une vaste offensive contre la ville d'Idleb, l'un des derniers bastions du régime dans le nord-ouest du pays, rapporte une ONG. Cette ville, qui comptait près de 165.000 habitants avant la guerre, est totalement sous le contrôle du régime de Bachar al-Assad. La province éponyme est en revanche un des principaux fiefs de la rébellion qui veut le renverser depuis plus de trois ans. "Depuis l'aube, de violents combats se déroulent entre les troupes du régime soutenus par la Défense nationale (milice pro-régime) et des combattants d'Al-Nosra et des brigades rebelles islamistes près de barrages militaires tout autour d'Idleb", indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les rebelles ont tenté dans le passé de prendre la ville, mais c'est la première fois que l'attaque est menée de tous les côtés, a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG qui dispose d'un large réseau d'informateurs à travers la Syrie.