
La police a indiqué jeudi être toujours à la poursuite d'un homme blanc, âgé d'une vingtaine d'années, aux cheveux blonds et glabre, portant un jean et de grosses chaussures.
Le chef de la police n'a pas donné de précisions sur les identités des victimes. La fusillade s'est produite en soirée de mercredi, dans l'une des plus vieilles églises noires de la ville, l'Emanuel African Methodist Episcopal Church. Le tireur a fait feu pendant une séance d'étude de la bible, une pratique extrêmement courante dans les églises du sud des Etats-Unis, en semaine comme le dimanche.
Malgré un très important déploiement des forces de l'ordre, y compris des moyens aériens, le tireur, que le chef de la police a qualifié de "très dangereux", n'avait toujours pas été retrouvé cinq heures après le drame.
C'est un nouveau coup dur pour la communauté noire aux Etats-Unis. Même s'il s'agit à Charleston d'un incident de nature très différente, elle avait déjà été très éprouvée depuis l'été dernier par plusieurs homicides commis par des officiers de police blancs contre des hommes noirs non armés.
Depuis Ferguson à l'été 2014 et jusqu'à tout récemment à Baltimore, ces actes, qui restent souvent impunis, ont ravivé les tensions raciales dans le pays et renforcé la communauté dans l'idée que la vie des Noirs ne compte pas autant que celle des Blancs.
C'est l'avènement des smartphones dotés de caméras qui a permis de souligner l'ampleur du problème en révélant instantanément ces événements sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Les réactions à l'attaque de mercredi soir ont très rapidement afflué. Notamment de la gouverneure de Caroline du sud Nikki Haley ou de Jeb Bush et Mike Huckabee deux Républicains en course pour la Maison Blanche et d’Hillary Clinton, candidate démocrate.
En revanche, ni le président Barack Obama, ni la ministre de la Justice Loretta Lynch n'avaient encore réagi jeudi matin.
Pendant quelques minutes, des images des télévisions locales ont fait penser que le tueur avait été arrêté moins de deux heures après l'attaque. Elles ont montré un jeune homme qui pouvait correspondre au signalement, menotté et encadré par deux officiers, mais la police a indiqué qu'elle continuait à rechercher un suspect.