
Au moins 72 personnes ont été tuées dimanche dans les combats autour de l'hôpital, où sont retranchés soldats et civils assiégés par les rebelles et des combattants d'Al-Qaïda, a indiqué lundi une ONG.
Ces violents affrontements ont coûté la vie à 32 soldats du régime et à 40 rebelles et jihadistes, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La situation était "calme" lundi matin, a indiqué à l'AFP le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
Le siège du complexe hospitalier a commencé le 25 avril, date de la prise de cette ville de la province d'Idleb par les combattants anti-régime. L'armée syrienne a lancé une contre-attaque mercredi et une unité s'est rapprochée dimanche à environ deux kilomètres de l'hôpital lorsque les rebelles et les jihadistes ont lancé l'assaut en menant un attentat à la voiture piégée attribué au Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.
Le président syrien Bachar al-Assad, que les rebelles combattent depuis quatre ans dans un conflit qui a fait plus de 220.000 morts, a promis que les assiégés seraient bientôt secourus.
La province d'Idleb est à la fois proche de la frontière avec la Turquie, pays favorable à la rébellion et hostile à Assad, et de la province de Lattaquié, fief du régime syrien.
"Les combattants ont pris d'assaut ce matin l'hôpital situé à la périphérie sud-ouest de la ville de Jisr al-Choughour. Ils ont pénétré dans l'un des bâtiments et se sont engagés dans de violents combats avec les soldats à l'intérieur", a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
C'est la première fois depuis deux semaines que les rebelles parviennent à entrer dans cet cet établissement de la ville de Jisr al-Choughour, proche de Lattaquié, qui est tombée le 25 avril aux mains d'Al-Nosra et de ses alliés rebelles.