
Colin Kahl, qui s'exprimait lors d'un forum à Doha, a affirmé que l'accord en train d'être négocié entre Téhéran et les grandes puissances était le meilleur possible à ce jour, en dépit des nombreuses personnes encore sceptiques, aux Etats-Unis et ailleurs, notamment dans le Golfe.
Le programme nucléaire controversé de la République islamique empoisonne la communauté internationale depuis 2003 et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) négocie depuis l'automne 2013 avec l'Iran, sous l'égide de l'Union européenne, pour trouver un moyen de contrôler les ambitions nucléaires de Téhéran en échange d'une levée des sanctions internationales.
Après un accord provisoire en novembre 2013 et un accord de principe le 2 avril dernier, les parties ont jusqu'au 30 juin pour graver dans le marbre un texte complet et définitif.
Le dernier round de négociations le week-end dernier à Genève a échoué à réconcilier les vues de Washington et Téhéran, butant notamment sur la question de l'inspection des sites nucléaires iraniens.
Les négociateurs des deux pays sont soumis à une intense pression des conservateurs, américains et iraniens.
Depuis le 2 avril, des experts se sont rencontrés en coulisse pour se mettre d'accord sur des points techniques, mais un certain nombre de décisions doivent désormais être rendues officielles sur le plan politique.
Malgré les critiques, Kahl a martelé qu'un accord négocié était la meilleure solution. "En l'absence d'accord pour régler ces défis et limiter le programme iranien, l'Iran pourrait installer et commencer à utiliser des dizaines de milliers de centrifugeuses dans un futur proche", a mis en garde M. Kahl, ajoutant qu'en l'état actuel des choses, l'Iran pourrait produire assez de matière fissile pour se doter d'une bombe "en deux ou trois mois".