
Les présidents russe, ukrainien, français et la chancelière allemande à Minsk avaient poursuivi jeudi matin après une nuit blanche leurs négociations marathon pour tenter de parvenir à un plan de paix pour l'Ukraine, tandis qu'un "espoir" de signature d'un accord par le Groupe de contact se profilait.
Réuni en parallèle dans la capitale bélarusse, le Groupe de contact, constitué de représentants russes, ukrainiens et de l'OSCE, négociait avec les séparatistes prorusses. Signe que les discussions avançaient, les dirigeants séparatistes de la "république" autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, et de Lougansk, Igor Plonitski, ont rejoint le Groupe de contact pour les négociations. Cet accord portait "sur la mise en œuvre concrète de l'accord de Minsk du 5 septembre", a précisé une source. Resté pour l'essentiel lettre morte, le "protocole" de cessez-le-feu signé le 5 septembre à Minsk, développé par un mémorandum du 19 septembre, était jusqu'à présent le seul accord signé par toutes les parties pour tenter de régler un conflit qui a fait plus de 5.300 morts en dix mois.
Sur le terrain, notamment dans le fief rebelle de Donetsk, les tirs d'artillerie et de lance-roquettes multiples Grad n'ont pas cessé de la nuit, essentiellement à partir des zones contrôlées par les rebelles.
De leur côté, presque quatorze heures après le début des négociations, Vladimir Poutine, Petro Porochenko, François Hollande, Angela Merkel, tantôt entourés par leurs conseillers, tantôt seuls, continuaient de discuter pied à pied le document qui visait à mettre fin à six mois de guerre. Conséquences de cette réunion prolongée, le début du sommet européen à Bruxelles devait être retardé en raison des négociations interminables sur l'Ukraine à Minsk a-t-on appris jeudi auprès du Conseil.