
Dans une ambiance plutôt aimable, contrastant nettement avec la vive tension plombant la première rencontre en février du ministre des Finances Wolfgang Schäuble avec son homologue Yanis Varoufakis, Alexis Tsipras a loué la qualité d'écoute d'Angela Merkel, tandis que la chancelière assurait que "les deux pays voulaient vivre ensemble et étaient tous les deux des parties de l'Union européenne".
La chancelière a admis "des questions difficiles" et des "désaccords" entre Athènes et Berlin, mais elle a assuré vouloir "une coopération dans un esprit de confiance mutuelle" et "une Grèce économiquement forte".
Le responsable grec a assuré ne pas être venu à Berlin pour demander de l'argent, et a rappelé que "les problèmes de liquidité à moyen terme" du pays "étaient connus" et qu'il en avait "hérités".
Confrontée à des échéances de remboursement importantes alors que ses caisses sont presque vides, Athènes attend le déblocage au moins partiel de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d'euros) prévue dans le cadre de la prolongation de l'aide financière décidée le 20 février par les Européens.
Alexis Tsipras s'est engagé vendredi à Bruxelles à présenter rapidement des réformes détaillées, condition nécessaire au versement d'argent supplémentaire, tandis que la Commission a annoncé mettre à la disposition d'Athènes "deux milliards d'euros pour l'année 2015".
Si l'ambiance était effectivement à la cordialité entre M. Tsipras et Mme Merkel, cela n'a pas empêché le Premier ministre grec de remettre des sujets qui fâchent sur le tapis.
Il a ainsi demandé le soutien de Berlin dans une vaste affaire de corruption impliquant notamment l'industriel allemand Siemens, vieille de presque une décennie et qui vient d'être renvoyée en justice.
Il n'a surtout pas manqué d'insister de nouveau sur les réparations réclamées par Athènes pour des crimes du régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale.