
Les chefs d'Etat et de gouvernement du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Benin rencontrent M. Buhari à Abuja, la capitale fédérale nigériane, en principe à partir de 9 heures (08H00 GMT). Cette réunion au sommet a été préparée par deux jours de discussions préalables entre les ministres de la Défense et les chefs militaires de ces pays.
Muhammadu Buhari, un ancien général qui a pris ses fonctions le 29 mai, s'est engagé à vaincre la longue insurrection de Boko Haram qui a fait plus de 15.000 morts depuis six ans. Sitôt investi, il a visité ses alliés au Tchad et au Niger. Puis il s'est rendu au G7 en Allemagne le week-end dernier pour appeler les dirigeants des pays riches à le soutenir davantage pour combattre les islamistes.
Il a aussi ordonné le transfert du centre de commandement militaire nigérian d'Abuja à Maiduguri, la grande ville du nord-est du pays, au coeur de l'insurrection.
Le dynamisme de Buhari, 72 ans, contraste avec les années d'inaction lors de la présidence de son prédécesseur Goodluck Jonathan.
Le Nigeria et ses alliés ont lancé une offensive conjointe contre Boko Haram depuis février et enregistré de nombreux succès militaires, faisant reculer les islamistes. Ceux-ci avaient infligé une série de défaites à l'armée nigériane depuis la mi-2014, et avaient commencé d'attaquer les territoires frontaliers du Cameroun, du Niger et du Tchad, ce qui a précipité l'engagement de ces pays dans le conflit, notamment de la puissante armée tchadienne.
Le sommet de jeudi doit finaliser les derniers détails de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), dotée de 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par les cinq pays, et dont le quartier général sera basé dans la capitale tchadienne N'Djamena. Elle sera commandée par un haut gradé nigérian.