
Dans le Sud, les insurgés ont lancé une attaque contre la ville de Deraa, où les forces du président Bachar al Assad ont essuyé une série de revers au cours des dernières semaines, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les combattants de l'Etat islamique ont parallèlement lancé une offensive contre la ville de Hassaka, dans le nord-est du pays et sur la ville de Kobani, située à la frontière turque, ajoute l'OSDH.
Selon la télévision d'Etat syrienne, des affrontements violents opposent les Djihadistes de l'EI à l'armée syrienne et à ses forces supplétives dans le quartier d'Al Nachoua de Hassaka, une ville contrôlée d'un côté par les forces gouvernementales, et de l'autre par les Kurdes et leurs Unités de protection du peuple (YPG).
La télévision syrienne rapporte que des habitants du quartier d'Al Nachoua, dans le nord-est de la ville, ont été expulsés de leur logement par l'EI.
Dans un communiqué publié sur Internet, l'EI dit avoir repoussé les forces gouvernementales vers le centre de la ville après avoir occupé un quartier du sud-ouest de Hassaka.
A Kobani, les combattants de l'EI ont fait exploser une voiture piégée à proximité du poste-frontière turc avant de lancer, selon un porte-parole des forces kurdes, une offensive à trois endroits de la ville.
L'OSDH rapporte que des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées dans les bombardements et les combats qui ont suivi.
Sans citer de source, la télévision syrienne affirme que des combattants de l'Etat islamique sont passés par la Turquie pour attaquer Kobani. Les services du gouverneur de la province turque de Sanliurfa ont démenti cette annonce, assurant que les assaillants étaient arrivés en provenance de la ville de Jarablus, à l'ouest de Kobani.
Depuis début mai, avec l'aide des frappes aériennes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, les peshmergas ont chassé l'EI de vastes secteurs de la province de Hassaka et ont pénétré dans celle de Rakka où se situe la capitale officieuse de l'EI.