
La rafle est la seconde après celle du 24 décembre 2014, dans le cadre du rapatriement des Nigériens conformément à la demande de l’Etat du Niger.
En effet, 200 Nigériens, majoritairement des femmes et des enfants, avaient été reconduits au Niger, dont des pères de famille, seraient revenus en Algérie plus tard.
Les forces de sécurité algériennes ont donc encerclé les hôtels de M'dina J'dida à Oran alors qu'au niveau du rond-point Bouchikhi, à Bir el-Djir, lieu principal où se rassemblent les migrants subsahariens en situation irrégulière, des courses-poursuites se sont engagées entre policiers algériens, souvent en civil, et plusieurs migrants clandestins qui tentaient de semer les forces de sécurité en empruntant les artères des cités limitrophes d’Oran.
Vers 7 heures du matin, les policiers algériens occupèrent le rond-point, arrêtant et embarquant tous les migrants qu’ils pourchassaient. Comme pour l’opération de l’an dernier, une cinquantaine de migrants arrêtés dont deux femmes, ont été déplacés au centre de l’enfance assistée, abritant le Croissant-Rouge, des médecins et des employés de la DAS. Pendant plusieurs heures, des migrants nigériens, camerounais, maliens, guinéens et libériens y ont été retenus pour le contrôle d’identité. La police algérienne a fini par relâcher ceux qui ont pu prouver qu’ils ne sont pas nigériens.
Par ailleurs, des associations de la société civile algérienne travaillant sur la question de la migration avaient déjà exprimé la semaine dernière lors du Forum social mondial à Tunis leur indignation quant à l’attitude des autorités algériennes vis-à-vis des migrants subsahariens.