
Celle-ci doit permettre de "restaurer la dynamique d'un processus de transition politique sous l'égide des Yéménites", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Ban espère que les pourparlers de Genève "aideront à relancer le processus politique au Yémen, réduire le niveau des violences et soulager le fardeau humanitaire, devenu insupportable", selon ses propos cités par son porte-parole.
Le Conseil de sécurité, qui a tenu mercredi matin des consultations à huis clos sur le Yémen, a salué la convocation de cette conférence, en appelant "toutes les parties yéménites à y participer sans condition préalable et de bonne foi".
Le Conseil a aussi déclaré "soutenir la demande du secrétaire général (Ban Ki-moon) d'une reprise des pauses humanitaires".
Une pause humanitaire de cinq jours qui prenait fin dimanche n'avait pas été prolongée. La coalition arabe menée par l'Arabie saoudite qui combat les rebelles chiites houthis, soutenus par l'Iran, avait accusé les rebelles d'en avoir profité pour se renforcer.
Reste à savoir si les Houthis ou même si le gouvernement yéménite vont participer aux discussions de Genève.
Le gouvernement yéménite en exil a exigé mercredi un retrait des Houthis des territoires qu'ils ont conquis, avant de se rendre à Genève.
Le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq a reconnu "qu'il était encore un peu tôt pour dire qui participerait". Mais il a souligné que l'ONU avait obtenu des assurances "suffisantes pour aller de l'avant".
Il s'agira, a-t-il expliqué, de "consultations, pas d'une conférence internationale". Dans un premier temps l'ONU rencontrera les protagonistes yéménites avant d'éventuelles discussions directes entre les parties.
L'ambassadeur yéménite à l'ONU Khaled Alyemany a précisé à des journalistes que la réunion de Genève devait durer trois jours.
Les ambassadeurs des 15 pays du Conseil de sécurité ont entendu mercredi matin un exposé de la situation fait par vidéoconférence par le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Celui-ci est en route pour Téhéran où il devait arriver jeudi pour des entretiens sur la crise yéménite, a indiqué l'ONU.
La conférence de Genève devait être annoncée la semaine dernière, mais l'ONU avait demandé une trêve avant d'engager ces discussions.
De précédents pourparlers de paix conduits par l'ONU avaient été suspendus après l'offensive lancée à l'automne par les Houthis, qui se sont emparés depuis septembre de régions entières de l'ouest et du centre du pays dont Sanaa.
La coalition a intensifié mercredi ses raids à Sanaa, semant la panique et poussant un grand nombre de familles à fuir.
Le conflit a fait près de 2.000 morts et forcé plus de 545.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.