
La mort d’Al Anassi a été annoncée par un responsable d'Aqpa, Abou al-Miqdad al-Kindi (connu sous le nom de Khaled ben Omar Batarfi), dans une vidéo de 11 minutes diffusée sur Twitter, selon SITE. SITE précise que "selon des informations de presse, Anassi a été tué par un raid de drone à Moukalla, une ville du gouvernorat du Hadramout au Yémen, en avril avec son fils et six autres combattants".
Les Etats-Unis sont le seul pays à disposer de drones dans la région. Ils considèrent Aqpa comme la branche la plus dangereuse d'Al-Qaïda.
Selon une biographie fournie en novembre 2014 par Aqpa Nasser ben Ali al-Anassi, né en octobre 1975 à Taëz, au Yémen, a participé au "jihad" en Bosnie en 1995, avant de retourner au Yémen puis de se rendre au Cachemire et en Afghanistan
Le 14 avril, Al-Qaïda au Yémen avait déjà annoncé la mort d'un de ses idéologues en chef, Ibrahim al-Rubaish, tué la veille dans une attaque de drone américain. Ce Saoudien était connu pour ses prêches hostiles à l'Occident, aux Etats-Unis et à la France.
Aqpa avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence dans le pays.
Et alors que le Yémen est aujourd'hui emporté dans un conflit meurtrier entre rebelles houthis et partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyés par des raids d'une coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite, Al-Qaïda tente de profiter du chaos. Il s'est ainsi emparé en avril de la ville de Moukalla.
Par ailleurs, la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite a bombardé le bastion des rebelles chiites au Yémen, en riposte à leurs attaques contre une région frontalière saoudienne, a rapporté vendredi l'agence officielle SPA.
Les raids ont visé jeudi soir deux centres de contrôle, un site de communications et une usine fabricant des mines dans et près de la ville de Saada, la capitale de la province éponyme, a précisé l'agence saoudienne.
Selon SPA, d'autres positions rebelles ont été "détruites" dans la province de Saada, une région frontalière de l'Arabie Saoudite d'où les insurgés ont lancé en juillet 2014 leur offensive qui leur a permis de s'emparer de larges pans de territoires du centre et de l'ouest, dont la capitale Sanaa.
La coalition formée de neuf pays arabes a lancé le 26 mars une opération aérienne contre les rebelles houthis pour les empêcher de prendre le contrôle de l'ensemble du pays. Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a fui son pays pour se réfugier en Arabie Saoudite.
Ces derniers jours, les Houthis ont multiplié les bombardements contre le sud du territoire saoudien, tuant dix civils alors que jusqu'ici, ils n'avaient visé que des militaires.
Jeudi, le porte-parole saoudien de la coalition arabe a indiqué que Saada figurerait parmi les cibles de la coalition.