
Les quatre victimes ont été sommairement exécutées après avoir été surprises en possession de cocktails Molotov.
Depuis que Khaleda Zia a appelé, début janvier, à un blocus des transports pour essayer d'obtenir l'organisation d'un nouveau scrutin, des centaines de véhicules ont été visés par des jets de bombes incendiaires.
Zia, dirigeante du Bangladesh Nationalist Party (BNP), se dit empêchée de quitter ses bureaux depuis le 3 janvier, quand elle a appelé à manifester à l'occasion du premier anniversaire de la réélection d'Hasina qu'elle a qualifiée de "farce".
Hasina et son parti, l'Awami League, ont remporté le scrutin sans opposition, le BNP et ses 19 alliés ayant boycotté le vote par crainte de fraudes alors qu'ils étaient donnés gagnants.
Selon la police, l'un des corps retrouvé lundi est celui d'Abdul Wadud, un responsable syndical du BNP. Les trois autres n'ont pas été identifiés, a précisé à l'AFP Masud Parvez, inspecteur dans l'arrondissement de Mirpur à Dacca.
"Leurs corps portaient les traces de coups et étaient criblés de balles", a-t-il ajouté.
La plupart des victimes des violences ont péri dans l'incendie de véhicules provoqués par des militants antigouvernement tentant de faire respecter le blocus, affirment les autorités.
Les forces de sécurité sont, quant à elles, accusées d'avoir tué par balles des dizaines de manifestants pro-Zia.
Ces manifestants, argue la police, sont morts dans des confrontations avec les forces de l'ordre ou ont été lynchés ou écrasés en essayant d'attaquer des bus ou des camions.