
La police a prévu de reprendre possession du site ce jeudi dans le quartier de l'Amirauté, près de celui des affaires, les autorités affirmant qu'elles ne pouvaient pas garantir l'absence de "confrontations" en cas de résistance.
"Je ne peux pas garantir qu'il n'y aura pas de confrontations", a déclaré Carrie Lam, numéro deux de la région administrative spéciale de Hong Kong.
"J'appelle les manifestants qui occupent illégalement nos rues à ramasser leurs affaires et à quitter les lieux de manifestations", a-t-elle ajouté.
"Notre but est de montrer au monde ce que nous réclamons et plus important, que les Hong-Kongais peuvent s'unir", a commenté un manifestant, Kenneth Kan.
Certains protestataires ont commencé à ranger les toiles de tente dans lesquelles ils vivaient, des véhicules venant se garer à proximité pour évacuer le matériel et les fournitures. D'autres prenaient des photos ou filmaient à l'aide de leurs téléphones portables.
Beaucoup affirmaient vouloir rester jusqu'au dernier moment, de nouveaux manifestants étant attendus en fin de journée après le travail et l'école.
"Certains vont résister. D'autres vont s'asseoir et attendre d'être arrêtés", a commenté Johnny Chung, un étudiant de 20 ans. "Le gouvernement est ridicule. Plus de 100.000 personnes sont venues ici et ont dormi dans la rue et le gouvernement n'a rien fait."
Le mouvement des parapluies, baptisé du nom de l'instrument dont les manifestants se servaient pour se protéger des coups de matraques et des aspersions de gaz au poivre, réclamait l'organisation d'élections véritablement ouvertes pour la désignation du futur gouverneur de la région en 2017.
La Chine a autorisé le scrutin mais veut s'assurer au préalable de pouvoir sélectionner les candidats.
"Nous reviendrons", proclamait une banderole jaune peinte par un groupe d'étudiants et déposée sur le sol. "Bien que nous soyons déçus, nous ne devons pas perdre espoir", affirmait une autre.
"Ce mouvement est d'une importance incroyable", a jugé Rose Tang, qui participa aux manifestations étudiantes à Pékin en 1989. "Ils écrivent l'histoire."