
Les forces régulières irakiennes et les milices des Unités de mobilisation populaire "ont commencé à rentrer dans la ville et sont en train de déloger méthodiquement l'ennemi qui s'est retranché" dans la zone, a indiqué le porte-parole, le colonel Steven Warren.
La "majorité" des troupes menant l'assaut sont des milices, a-t-il précisé. La situation s'améliore aussi dans la raffinerie de Baïji, un immense complexe pétrolier voisin tenu par les forces irakiennes, mais sous le siège des jihadistes depuis des mois, a affirmé le Pentagone.
"Ces derniers jours, les forces irakiennes ont ouvert une voie de communication (...) vers la raffinerie et peuvent donc acheminer de l'équipement et du personnel pour renforcer les troupes qui sont retranchées depuis plusieurs mois", a déclaré le colonel Warren.
Toutefois, la raffinerie reste "sérieusement contestée", a-t-il dit.
Les avions de la coalition ont mené trois raids aériens dans les environs de Baïji dimanche, frappant des positions de l'organisation EI et sept véhicules, selon le commandement militaire américain dirigeant les frappes (CJTF).
Baïji est située sur l'axe entre Bagdad et Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak tombée aux mains du groupe EI il y a un an.
La ville avait été reconquise par les troupes irakiennes l'année dernière, mais était depuis retombée dans les mains des jihadistes.
La raffinerie de Baïji produisait avant le conflit 300.000 barils par jour de produits raffinés, couvrant la moitié des besoins du pays.
Les forces irakiennes et la coalition dirigée par les Etats-Unis ont enregistré un revers significatif le 17 mai lorsque l'EI s'est emparé de Ramadi, à l'est de Bagdad, semant le doute sur la stratégie américaine face aux extrémistes jihadistes.
En Syrie des insurgés ont annoncé avoir attaqué mardi une importante base de l'armée dans le sud du pays, profitant de l'affaiblissement du président Bachar al Assad qui a récemment essuyé une série de revers.
"C'est très important parce que c'est la deuxième plus importante base du régime (dans le sud)", a déclaré, via Skype, Saber Safar, un ancien colonel de l'armée syrienne qui a déserté pour diriger la "Première armée", une alliance de groupes insurgés.
Selon la télévision publique syrienne, l'armée a repoussé une tentative d'un "groupe terroriste" d'infiltrer des positions militaires au nord-est de la ville de Deraa dans la zone frontalière près de la Jordanie.