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​Les énergies renouvelables, un tremplin pour le développement économique

Baisser de rideau sur le salon du photovoltaïque à Casablanca

Samedi 8 Novembre 2014

​Les énergies renouvelables, un tremplin  pour le développement économique
L’engouement pour le photovoltaïque, globalement constaté au niveau mondial, se fait de plus en plus sentir au Maroc.  Preuve en est, l’affluence accrue qu’a connue le premier Salon international marocain sur le photovoltaïque, organisé à l’OFEC dans la capitale économique du 4 au 6 novembre courant. 
En effet, à cette occasion, plusieurs ministres et personnalités nationaux et internationaux se sont succédés pour rappeler l’importance d’encourager, développer et renforcer ce secteur, notamment de nature à drainer davantage d’investissements. Ainsi, cet événement d’envergure ambitionne-t-il de promouvoir le photovoltaïque au Maroc et en Afrique dans le cadre de la coopération Sud-Sud. 
Par ailleurs, intervenant à l’ouverture de ce Salon, le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, a tenu à préciser que cette manifestation, première en son genre au Maroc, intervient à un moment où son département s’apprête à lancer de nouveaux chantiers de réformes devant accompagner la deuxième phase de la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale mise en place en 2009. Dans ce sens, il a annoncé les grandes lignes de la feuille de route du Maroc pour le développement de l’utilisation, à grande échelle, du photovoltaïque. Il s’agit du développement de programmes de grandes et moyennes centrales solaires photovoltaïques à porter par l’ONEE et MASEN et les producteurs privés et de l’ouverture de la moyenne tension pour permettre le développement de projets de centrales solaires photovoltaïques, dont la production est destinée aux consommateurs raccordés en moyenne tension. Il s’agit aussi, poursuit-il, de l’ouverture de la basse tension pour permettre le développement de l’utilisation à grande échelle du photovoltaïque dans le résidentiel et le tertiaire raccordés en basse tension, de la mise en place d’une autorité de régulation indépendante et de programmes d’accompagnement en matière d’intégration industrielle. 
De fil en aiguille, la contribution de ce secteur dans l’économie nationale n’était pas en reste de cette rencontre. En effet, dans ce registre, le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué que le développement et l’encouragement des énergies renouvelables sont incontestablement de nature à contribuer à l’essor de l’économie nationale et à drainer davantage d’investissements étrangers.
Dans la foulée, il a indiqué que les énergies renouvelables renforcent la compétitivité de l’économie nationale.
Côté chiffres, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable a, pour sa part, rappelé la politique énergétique du Royaume dont l’objectif de contribution des énergies hydraulique, solaire et photovoltaïque est de 42 % à la production d’électricité à l’horizon 2020. Après le grand succès du projet de l’énergie solaire de Ouarzazate, il est grand temps de réaliser les grands projets photovoltaïques de 400 mégawatts, lancés par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN) et de 900 MW, qui sont en cours de préparation, a-t-il dit.
Le ministre gabonais de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Désiré Guedon, a, quant à lui, indiqué que cette importante rencontre offre l’opportunité de tirer profit des expériences pilotes du Maroc en matière d’énergies renouvelables, tant au niveau du cadre juridique mis en place qu’au niveau des derniers développements technologiques concernant le photovoltaïque. Organisé par la Société d’investissements énergétiques (SIE), en partenariat avec l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), ce salon a été marqué mercredi dernier par la signature de cinq conventions (voir encadré) relatives au développement des technologies propres et à l’accélération de l’appropriation des technologies prometteuses de valorisation des ressources énergétiques renouvelables. De surcroît, il est à signaler que l’enthousiasme pour le photovoltaïque est assurément universel et à juste titre, sachant que sous le ciel européen, il a été procédé, mercredi dernier, au lancement du plus grand parc solaire d’Europe. Ainsi, le producteur d’énergie indépendant Neoen a annoncé le financement et le lancement de la construction du plus grand parc photovoltaïque d’Europe à Cestas, près de Bordeaux, qui représentera une puissance globale de 300 mégawatts (MW) et un investissement supérieur à 360 millions d’euros.
Détenteur de 120 MW du parc aux côtés de huit investisseurs, Neoen a précisé dans un communiqué que le parc entrera, en principe, en service en octobre 2015. Directement raccordé au réseau à très haute tension, il produira chaque année plus de 350 gigawatts/heure, ce qui correspond à la consommation électrique de l’ensemble de la population de Bordeaux. 

Signature d’accords

Cinq conventions ont été signées lors de cette première édition. Ainsi, conclu entre la Société d’investissements énergétiques (SIE) et Attijariwafa bank, cet accord vise notamment à encourager l’investissement dans le secteur de l’énergie, le développement de fonds spécifiques pour promouvoir l’attractivité du secteur et le développement du marché local à travers la promotion des PME. 
La deuxième convention, signée par SIE et la Banque populaire, se fixe pour objectif d’accompagner les investissements dans le secteur de l’énergie, en assurant des financements adéquats et en incitant les PME et les micro-entreprises à s’engager dans cette dynamique sectorielle. Il s’agit aussi de trouver les financements nécessaires et de faire bénéficier les entreprises des conseils et de l’expertise en matière d’investissement dans les énergies propres.
Pour sa part, la troisième signature par la SIE, la coopérative agricole Cobac et la société Loxil spécialisée dans le photovoltaïque, ambitionne la création d’une société de production de l’électricité à base d’énergie solaire pour satisfaire les besoins de Cobac en énergie. Quant au protocole d’accord signé entre la SIE et la Société “Kinnerjia”, il définit un cadre pour développer un écosystème industriel pour la construction des composants des chaînes de valeur du photovoltaïque. La cinquième et dernière convention et non des moindres conclue entre la SIE et le Centre régional d’investissements de l’Oriental oblige les deux parties à mobiliser leurs moyens et à œuvrer conjointement à promouvoir les investissements privés et à contribuer au développement de la région de l’Oriental.

Meyssoune Belmaza

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