
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif ont vanté jeudi les avancées de leurs tractations à Lausanne (Suisse), mais un négociateur européen s'est montré réticent, estimant qu'on est "loin" d'un accord politique historique à l'approche de la date-butoir fin mars.
Les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et Téhéran mènent depuis lundi à Lausanne une course contre la montre pour sceller un accord dit "politique" avant le 31 mars, voire d'ici au Nouvel an iranien du 21 mars. Un tel document, très général, garantirait que l'Iran ne fabrique jamais la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius n'a pas hésité à souligner il y a deux semaines les "divergences" dans les négociations. Lundi, il a insisté sur "l'indépendance" de la France par rapport aux Etats-Unis.
A Washington, le président Barack Obama a appelé jeudi Téhéran à saisir l'"opportunité historique" de sceller un accord sur son programme nucléaire controversé qui bénéficierait à l'ensemble de la communauté internationale pendant "de nombreuses années".
"Les jours et les semaines à venir seront cruciaux. Les négociations ont progressé mais des différences demeurent", a souligné M. Obama dans un message vidéo, sous-titré en farsi, diffusé à l'occasion de la fête du Norouz, le nouvel an iranien.