
Pour finaliser le travail qui reste à accomplir, une nouvelle réunion de l'Eurogroupe --les ministres des Finances des 19-- aura lieu au soir d’aujourd’hui, veille d'un sommet européen prévu de longue date, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
Les propositions grecques constituent "un certain progrès" et "un bon point de départ pour de prochaines discussions", a reconnu de son côté la chancelière allemande Angela Merkel. "Mais il est également clair qu'"un travail vraiment intensif est maintenant nécessaire", a-t-elle souligné.
"J'ai la sensation que (...) la balle se trouve dans le camp des autorités européennes", a dit le Premier ministre grec Alexis Tsipras devant la presse, à l'issue du sommet au cours duquel ont été débattues les nouvelles propositions soumises par Athènes à ses créanciers (Commission, BCE, FMI). "Notre critère de base, c'est la justice sociale", a-t-il affirmé, comme s'il rodait ses arguments pour défendre devant le Parlement grec l'accord souhaité, dans un pays profondément éprouvé par la crise.
"Il nous reste peu de temps, mais beaucoup de travail", a résumé la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Dopée par l'optimisme sur le dossier grec, la bourse de Tokyo a atteint mardi à la mi-journée un nouveau sommet en 15 ans (+1,62% à 20.758,68 points). Avant même l'issue du sommet, un vent d'optimisme avait fait bondir les Bourses: Paris et Francfort ont chacune gagné 3,81% lundi tandis que la Bourse d'Athènes s'est envolée de 9%. A New York, l'indice Dow Jones a avancé de 0,58% et le Nasdaq a fini sur un record historique. La Grèce doit en effet rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI dans huit jours, un paiement qu'elle ne peut honorer sans la reprise de l'aide financière de ses créanciers (7,2 milliards d'euros). Pour cela, un accord est nécessaire avec eux sur une série de réformes et de mesures budgétaires.
Le gouvernement grec a publié lundi soir la liste complète de ses propositions aux créanciers. Dans ce document en 21 points, Athènes souligne qu'il s'agit du "résultat de négociations difficiles afin d'arriver à un accord qui ne touche pas les droits du travail et ne dissout pas la cohésion sociale mais donne une perspective et constitue une solution viable pour l'économie grecque sans frapper les bas et moyens revenus".
La partie grecque confirme qu'elle accepte le principe d'un budget en excédent primaire (le solde du budget hors charge de la dette) de 1% cette année et 2% l'an prochain, qui a longtemps été l'un des points d'achoppement des discussions.
Le conseil des gouverneurs de la BCE a relevé lundi l'aide d'urgence aux banques grecques et pourrait le faire à nouveau à tout moment si nécessaire, a indiqué une source bancaire grecque.