
Dans le même temps, les Emirats arabes unis ont repris leur participation aux raids de la coalition internationale contre l'EI, après plus d'un mois de suspension consécutive à la capture d'un pilote jordanien en Syrie qui a été tué par le groupe jihadiste. La mort de Kayla Mueller, 26 ans, avait été annoncée vendredi par l'EI, qui déclarait qu'elle avait été tuée par un raid aérien de la Jordanie, membre de la coalition dirigée par les Etats-Unis. Sans détailler les circonstances de la mort de Kayla Mueller, la Maison Blanche a réfuté ces assertions de l'EI.
Depuis l'été dernier, le groupe EI a décapité cinq otages occidentaux enlevés en Syrie, dont trois Américains: James Foley, Steven Sotloff et Peter Kassig. Plusieurs pays occidentaux et arabes participent aux raids de la coalition qui visent l'EI dans ses fiefs en Syrie et en Irak. La Jordanie, qui en fait partie, a récemment intensifié ses raids contre l'EI en représailles à l'assassinat d'un de ses pilotes, capturé et brûlé vif par le groupe jihadiste.
Le président Bachar al-Assad a affirmé être tenu généralement informé des raids anti-jihadistes de la coalition même si les contacts sont a minima, les pays qui y participent excluant toute relation avec lui.
Plus de 210.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis 2011 et plus de 10 millions déplacées, dont près de quatre millions se sont réfugiées à l'étranger. L'administration américaine a par ailleurs souligné que les étrangers volontaires pour faire le jihad en Syrie arrivaient à un rythme "sans précédent", chiffrant à 20.000 le nombre de ces étrangers actuellement sur place.
"Nous estimons qu'au moins 3.400 de ces combattants étrangers viennent de pays occidentaux, dont 150 Américains", a précisé M. Rasmussen.