
Dans un communiqué final au terme de leur sommet annuel à Doha, les dirigeants des six membres du CCG ont proclamé "leur plein soutien à l'Egypte" et leur "appui au programme (politique) du président Sissi", surmontant ainsi leurs divergences à l'égard du pouvoir égyptien qui a décrété "terroriste" la confrérie des Frères musulmans.
Les participants au sommet, présidé par l'émir du Qatar cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, s'engagent à aider l'Egypte à assurer "sa stabilité et sa prospérité" et soulignent "le rôle régional que joue l'Egypte dans l'intérêt de la nation arabo-musulmane", selon le texte.
Le sommet de Doha a failli ne pas se tenir en raison d'une crise provoquée par le soutien du Qatar à la confrérie des Frères musulmans. Cette crise qui avait éclaté en mars avec le rappel des ambassadeurs saoudien, émirati et bahreïni en poste à Doha est la plus grave à laquelle a été confronté depuis sa création en 1981 le CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar).
Ryad, Abou Dhabi et Manama ont accusé Doha de déstabiliser la région par son soutien aux Frères musulmans, en particulier en Egypte, et d'accorder l'asile à des opposants islamistes hostiles à leurs régimes. Une réconciliation a été scellée en novembre et s'est concrétisée par l'annonce du retour des trois ambassadeurs à Doha.
Elle a été rendue possible par une médiation koweïtienne et surtout par le repositionnement du "grand frère" saoudien qui s'est placé au milieu du jeu pour faire taire les "divergences" arabes, en particulier entre le Qatar et l'Egypte.
Par ailleurs, les monarchies du Golfe ont sommé mardi les miliciens chiites yéménites d'Ansaruallah, dits houthis, de se retirer de la capitale Sanaa, qu'ils ont prise en septembre, et de permettre à l'Etat de rétablir son autorité.
Dans un communiqué publié au terme de leur sommet annuel à Doha, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont exigé "le retrait immédiat des milices houthies de toutes les régions qu'elles ont occupées" et les ont sommées de "remettre à l'Etat les institutions civiles et militaires et de restituer les armes" dont elles se sont emparées.
Les monarchies pétrolières du Golfe, principaux pourvoyeurs de fonds du Yémen, ont dans ce contexte exprimé "leur soutien aux efforts du président Abd Rabbo Mansour Hadi pour rétablir la paix et la sécurité" dans son pays et appelé les différents protagonistes à régler leurs divergences par "les moyens pacifiques". Partie de son fief de Saada, dans le nord du Yémen, la milice chiite d'Ansaruallah a lancé cette année une offensive fulgurante qui lui a permis de prendre le contrôle de la capitale le 21 septembre, puis d'élargir son influence dans le centre et l'ouest du pays.
Ses miliciens sont notamment entrés dans plusieurs bâtiments de l'armée où ils ont mis la main sur du matériel militaire, y compris de l'armement lourd.