
L’UMP-UDI-MoDem recueille 30,32% des voix, le PS et ses alliés résistent mieux qu’annoncé avec 21,31%, le FN obtient 25,97%, en légère progression par rapport aux européennes de 2014 (25,47%) mais moins que ne l’espérait Marine Le Pen, selon des résultats partiels du ministère de l’Intérieur.
Le Front de gauche est crédité de 6,83% et les Verts, qui ne s’étaient alliés au PS que dans 20% des cantons et s’étaient rapprochés de l’extrême gauche, s’effondrent, à 1,85%. Le bloc de droite, sous l’égide de Nicolas Sarkozy, s’affirme comme la première force politique avec 37,75% devant le pôle de gauche (35,02%) et le FN. La participation a été supérieure à celle des cantonales de 2011 (où la moitié des Français avaient voté), autour de 50%.
Ce scrutin local, qui augure traditionnellement du rapport de forces pour la présidentielle, marque pour Nicolas Sarkozy un succès dans la perspective de la primaire de 2016 à droite.
Il s’agissait pour l’ancien chef de l’Etat du premier test électoral d’importance depuis son accession à la tête de l’UMP le 29 novembre dernier. Il s’est sans attendre projeté en 2017 en déclarant, lors d’une brève allocution au siège du parti d’opposition: “L’alternance est en marche et rien ne l’arrêtera”.
Nicolas Sarkozy a réitéré son opposition à toute alliance avec le FN et réaffirmé la doctrine contestée du “ni ni” (ni FN ni Front républicain) qui risque à nouveau de montrer ses limites localement dimanche prochain.
Alain Juppé, son plus sérieux rival à droite pour la présidentielle de 2017, a poursuivi le duel à distance en estimant que sa stratégie de large rassemblement avec le centre, jusqu’au MoDem, le parti de François Bayrou rejeté par les électeurs sarkozystes, était validée.
Malgré une carte des départements virant nettement au bleu, Manuel Valls, qui avait dramatisé la campagne en l’axant contre le “danger” du FN, a estimé que les formations républicaines avaient “tenu leur place” et s’est réjoui que l’extrême droite ne soit pas “la première formation de France”.
Marine Le Pen s’est félicitée des performances des candidats FN en dépit, a-t-elle dit, d’une “campagne ordurière et violente” de Manuel Valls. Le parti ne comptait qu’un sortant.
Pour ce scrutin inédit, qui remplace les cantonales, quelque 43 millions de Français doivent élire un couple de conseillers dans 2.054 cantons pour renouveler les exécutifs départementaux, à l’exception de Paris, Lyon, Guyane et Martinique.
Le rapport de forces gauche-droite est actuellement de 61-41 sur les 102 départements que compte la France.