
Lors de ses rencontres mardi avec les différentes parties libyennes à ces négociations, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a expliqué les "idées" déclinées par la MANUL ce même jour, et qui représentent "la base à partir de laquelle les parties peuvent travailler" en vue d'une solution à la crise politique et au conflit armé qui durent depuis plusieurs mois en Libye, a déclaré à la MAP le porte-parole de la mission onusienne, Samir Ghattas.
Et d'ajouter que les parties se pencheront mercredi sur la question liée aux noms des personnalités devant intégrer le prochain gouvernement libyen d'unité nationale, alors que jeudi il sera question de finaliser le travail sur les points relatifs aux arrangements politiques et au gouvernement.
La MANUL a présenté mardi une batterie "d'idées" visant à rapprocher les parties et à accélérer les discussions.
Elles interviennent suite aux visites que le médiateur onusien a effectuées lundi à Tobrouk et Tripoli où il a eu des contacts avec notamment le président du Conseil national général (CNG) dit "parlement de Tripoli" et le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire libyen.
La MANUL propose en premier lieu la formation d'un gouvernement d'unité dirigé par un président et un Conseil présidentiel composé de personnalités indépendantes sans appartenance politique ou à un groupe particulier, qui soit accepté par toutes les parties et tous les Libyens.
Il est aussi question de l'élection d'une Chambre de représentants en tant qu'organe législatif représentant tous les Libyens, un Conseil supérieur d'Etat inspiré des institutions similaires dans d'autre pays, en tant qu'institution fondamentale dans la gouvernance de l'Etat, et une Assemblée constituante.
Leon est arrivé, mardi en fin d'après-midi à Skhirate pour reprendre ses contacts avec les parties libyennes au conflit.
Sur le terrain une voiture chargée d'explosifs a foncé sur un point de contrôle de l'armée dans le quartier de Lithi mardi à Benghazi, où, selon l'armée, se cachent des islamistes. Sur les sept tués, cinq sont des militaires et deux des civils, selon un bilan fourni par l'armée.
Des individus se réclamant de l'Etat islamique ont revendiqué l'attentat suicide à la voiture piégée. Dans la soirée, des avions ont décollé de l'aéroport de Benghazi pour aller bombarder des positions réputées tenues par des islamistes, a annoncé un porte-parole militaire.