
Des milliers de personnes, épuisées par les répliques, l'absence de logement et des réserves alimentaires qui baissent, s'étaient rassemblées avant l'aube à la gare routière pour monter à bord d'un des bus spéciaux promis par le gouvernement.
Mais la colère est montée dans la foule devant l'absence de ces bus et des échauffourées ont éclaté avec la police anti-émeute envoyée pour tenter de contenir la situation près du Parlement.
Les répliques du séisme ont nettement diminué mais des centaines de milliers de personnes continuent de dormir dans la rue, leur logement ayant été détruit ou fragilisé.
Dans les villages de campagne difficilement accessibles, le désespoir est aussi à son comble, les survivants demandant à être évacués quand un hélicoptère de secours parvient jusqu'à eux.
Plus de 5.000 personnes (5.057) ont été tuées au Népal depuis le séisme de magnitude 7,8 survenu samedi. Selon l'ONU, huit des 28 millions d'habitants du pays ont été affectés par la catastrophe.
Les équipes de secours d'un grand nombre de pays viennent en aide aux autorités de l'un des pays les plus pauvres d'Asie.
Des sauveteurs français sont parvenus à extirper des décombres de sa maison mardi soir un homme qui était coincé sous les gravats depuis 82 heures. Mais les secours soulignent la difficulté de la tâche.
Dans le district de Gorkha, l'un des plus touchés par le séisme, des habitants de plusieurs villages se sont précipités les bras tendus vers un hélicoptère de l'armée indienne pour réclamer de l'eau et des vivres.
Des appareils des forces aériennes de plusieurs autres pays tels que les Etats-Unis, la Chine et Israël se sont joints aux secours.
Le Premier ministre Sushil Koirala avait annoncé mardi au cours d'une réunion de crise que le gouvernement allait tenter de faire parvenir de l'aide d'urgence aux localités himalayennes les plus isolées, qui n'avaient jusqu'alors pu compter que sur leurs propres moyens.
L'armée népalaise espère qu'une amélioration des conditions météo va permettre d'accéder plus facilement à ces zones mercredi.
Un hélicoptère de l'armée est parvenu à atteindre le site d'une avalanche dans le district de Ghoratabela mardi après-midi, une région réputée pour les amateurs de trekking.
Quant à l'unique aéroport international, sa congestion rend difficile l'arrivée des équipes de secours et du matériel. Un avion de l'armée britannique C-17 transportant plus de 1.100 abris de première nécessité et 1.700 lampes solaires a pu atteindre le Népal.
En revanche, un avion humanitaire français est bloqué à Abou Dhabi, faute de pouvoir atterrir à Katmandou.
Le Népal, à l'instar de tout le reste de l'Himalaya, où se rencontrent les plaques tectoniques indienne et eurasienne, est une région à forte activité sismique.