
Dans ce contexte et pour aider le retour à la paix, l'Union européenne songerait à une nouvelle opération "sécuritaire" en territoire libyen ou près de ses côtes, affirme Le Figaro daté de mardi selon Reuters.
La France et l'Italie sont à l'origine de cette initiative, quatre ans après l'opération franco-britannique contre le régime de Mouammar Kadhafi, précise le quotidien. Le Quai d'Orsay n'a pas confirmé l'opération militaire.
Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale, qui siège dans l'est du pays, a demandé un report d'au moins une semaine des discussions prévues mercredi, disant avoir besoin de temps pour réfléchir à ce que serait un gouvernement de compromis.
L'attaque, la semaine dernière, du gisement pétrolier d'Al Ghani situé dans le centre de la Libye, a marqué un tournant dans le conflit libyen.
L'attaque n'a pas été revendiquée mais les autorités ont montré du doigt l'Etat islamique que "rien n'arrêtera" pour s'implanter en Libye, a déclaré la semaine dernière, l'émissaire spécial des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon.
De fait, les deux gouvernements libyens représentent des alliances d'ex-groupes rebelles qui ont contribué au renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 mais qui se combattent désormais.
Ainsi, Aube libyenne tire ses soutiens des villes de l'ouest du pays comme Misrata. Elle est soutenue par les islamistes, la minorité amazighe et les milieux d'affaires. Le groupe a pris la capitale Tripoli en août dernier, remis en place l'assemblée législative précédente et instauré un gouvernement non reconnu par la communauté internationale.
Dans l'est, où s'est réfugié le gouvernement du premier ministre Abdallah al Thinni, plusieurs tribus et des figures militaires comme le général Khalifa Haftar dominent le paysage.
Les combats entre ces deux camps ont créé un vide exploité par les combattants pro-Etat islamique qui sont soutenus par des djihadistes libyens revenus dans les villes de Derna et de Syrte après avoir combattu en Syrie.
Écueil majeur pour la paix, ni les Nations unies, ni les puissances occidentales qui soutiennent les discussions n'ont de présence en Libye après l'évacuation des ambassades cet été pour des raisons de sécurité.