
De son côté, le gouvernement yéménite a marqué son mécontentement de l'Iran en rappelant son représentant diplomatique à Téhéran. Entrée en vigueur mardi soir pour une période de cinq jours renouvelables, la trêve est destinée à permettre l'acheminement des aides humanitaires à la population qui manque de tout. La coalition a indiqué avoir choisi la retenue en dépit de violations du cessez-le-feu commises par les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran chiite. Des échanges de tirs sporadiques ont eu lieu dans des villes du sud entre rebelles et partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie saoudite.
A l'issue de sa première mission à Sanaa depuis sa nomination en avril, l'émissaire de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed s'est de son côté dit "très inquiet des violations de la trêve humanitaire".
Il a exhorté tous les protagonistes à "respecter strictement la cessation des opérations militaires pour la période convenue de cinq jours pour faciliter l'aide humanitaire tant nécessaire".
La coalition menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles chiites houthis au Yémen a prévenu vendredi qu'elle perdait patience face aux "violations" répétées de la trêve humanitaire.
Les rebelles Houthis "ont poursuivi (jeudi), pour la deuxième journée consécutive, la violation de la trêve" entrée en vigueur mardi soir, a indiqué la coalition dans un communiqué.
Elle accuse les Houthis d'avoir bombardé les forces saoudiennes dans des régions frontières et d'avoir procédé de nouveau à "des mouvements de troupes, à des opérations militaires et des attaques aux canons de chars et aux obus contre des habitations dans sept provinces, dont Aden", dans le sud du Yémen.
La coalition avait déjà répertorié pour le premier jour de la trêve 12 infractions au cessez-le-feu à la frontière saoudo-yéménite et au Yémen.
Entrée en vigueur mardi soir pour une période de cinq jours renouvelables, la trêve est destinée à permettre l'acheminement des aides humanitaires à la population qui manque de tout.
Elle a été initiée par l'Arabie saoudite, chef de file d'une coalition arabe qui a lancé le 26 mars une campagne aérienne pour tenter d'empêcher les rebelles chiites de prendre le contrôle total du Yémen.