
Cette décision intervient après un appel lancé mardi par les fondateurs du mouvement de désobéissance civile en faveur d'un retrait des sites occupés dans le centre de la ville afin d'éviter de nouvelles violences.
Accompagnés par le cardinal Joseph Zen, 82 ans, évêque de Hong Kong, les trois fondateurs Benny Tai, Chan Kin-man et le révérend Chu Yiu-ming se sont rendus dans un commissariat de police situé à deux stations de métro du principal site de la mobilisation dans le quartier d'Admiralty.
Ils ont rempli des formulaires, fourni des informations personnelles et ont été autorisés à repartir librement sans être visés par des poursuites judiciaires.
Au plus fort de la contestation, plus de 100.000 personnes étaient descendues dans les rues de Hong Kong pour réclamer des élections authentiquement libres lors de la désignation du chef de la région administrative spéciale en 2017.
Pour Jean-Pierre Cabestan, spécialiste de la politique chinoise à l'université baptiste de Hong Kong, le mouvement Occupy Central est désormais "en lambeaux".
"Le problème, et l'une des faiblesses du mouvement, est qu'il n'y a pas vraiment de coordination entre la fédération des étudiants de Hong Kong et les pan-démocrates", explique-t-il.
Les manifestants souhaitent l'instauration d'une démocratie dans l'ancienne colonie britannique mais ils sont en désaccord sur les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir.
Des centaines de tentes de manifestants sont toujours dressées dans les rues du quartier d'Admiralty, près du siège de l'exécutif. Mobilisés depuis plus de deux mois, les étudiants réclament un scrutin ouvert en 2017 et s'opposent à ce que Pékin sélectionne les candidats.
Mardi, les fondateurs d'Occupy Central les ont appelés à se retirer de ce site sensible pour éviter de nouvelles violences, comme celles qui ont éclaté lundi, mais les manifestants leur ont opposé une fin de non recevoir.