
Le ton des discussions entre Athènes et ses créanciers s'est de nouveau durci jeudi avec le départ des négociateurs du Fonds monétaire international (FMI) de la table des pourparlers, justifié par des "divergences majeures". Une source grecque a parallèlement déclaré à Reuters que la totalité de la délégation grecque présente à Bruxelles avait regagné Athènes.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a de son côté jugé que les deux parties n'avaient "plus le temps de marchander".
La Grèce doit trouver un terrain d'accord avec ses créanciers avant le 30 juin, date de l'expiration du plan d'aide international en cours et d'une échéance de 1,6 milliard d'euros de dettes au FMI.
Pour Jean-Claude Juncker, la conclusion d'un accord est nécessaire "dans les jours qui viennent".
La Grèce risque de se trouver en situation de défaut de paiement dans quelques semaines seulement si aucun accord ne se substitue au plan d'aide qui prend fin le 30 juin. Cet état de fait de la Grèce risquerait de provoquer sa sortie de la zone euro et d'entraîner cette dernière dans des turbulences imprévisibles.
Parmi les points sur lesquels achoppent les pourparlers figurent la baisse de certaines pensions de retraite réclamée par les créanciers, le relèvement de la TVA et l'excédent budgétaire primaire (hors service de la dette).
Le gouvernement d'Alexis Tsipras réclame en outre une nouvelle renégociation du fardeau de la dette publique, une question que les créanciers ne veulent aborder qu'une fois conclu un accord sur l'aide.
Le ministre délégué aux Finances, Dimitris Mardas, interrogé par la radio Skai sur les remboursements dus au FMI à la fin du mois, a répondu : "C'est notre travail de payer ce que nous devons au moment où nous le devons."