
La vente porte sur 24 appareils ainsi qu'une frégate multi-missions FREMM, fabriqués par le groupe DCNS, pour un montant de 5,2 milliards d'euros.
Un peu plus tôt, le ministère de la Défense avait indiqué que ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendrait "lundi au Caire pour la signature avec le président Abdel Fattah Al-Sissi". François Hollande a estimé jeudi à Bruxelles que ce contrat de vente d'avions Rafale à l'Egypte pourrait constituer "un élément de conviction supplémentaire" pour des contrats avec d'autres pays, évoquant "plusieurs pistes -- Inde, Qatar--.
Ce premier succès est crucial pour le constructeur Dassault Aviation, qui doit pérenniser la chaîne de production de l'appareil, mais aussi pour l'Etat français, qui appuyait le budget de la Défense sur la vente de l'appareil à l'exportation. Le Rafale n'avait jusqu'ici pas réussi à se vendre à l'exportation. Il avait subi un échec cuisant au Maroc, pourtant très lié à la France, puis a perdu coup sur coup en Suisse (2011) et au Brésil (2013).
Outre l'Inde, la vente de 36 Rafale est actuellement en négociations avec le Qatar, et des discussions avec les Emirats arabes unis entamées en 2008 pourraient encore aboutir.
Enfin, l'avionneur a ouvert récemment un bureau à Bruxelles pour se positionner en vue du remplacement des F-16 belges vieillissants.
Construit en collaboration par Dassault, qui supervise 60% de la valeur de l'avion, l'électronicien Thales (22%) et le motoriste Snecma (groupe Safran, 18%), le Rafale est destiné à être l'avion de combat français jusqu'en 2040.
Quelque 500 entreprises françaises participent au programme.