
Au terme de plus de trois heures de réunion organisée en marge du Conseil européen à la demande du Premier ministre grec Alexis Tsipras, la Grèce s'est engagée à envoyer "dans les prochains jours" de nouvelles propositions de réformes détaillées à ses partenaires, a déclaré Angela Merkel.
Une réunion de l'Eurogroupe devrait être organisée "dans les meilleurs délais", a poursuivi la chancelière allemande, qui a toutefois ajouté ne pas savoir combien de temps prendrait l'examen des propositions grecques.
A l'issue de ce mini-sommet qui a duré jusqu'au milieu de la nuit, le Premier ministre grec s'est montré résolument confiant.
Dans un communiqué commun publié à l'issue de la réunion, les présidents du Conseil européen, de la Commission européenne et de l'Eurogroupe ont répété leur attachement à l'accord du 20 février qui avait permis de prolonger provisoirement l'aide à Athènes.
Outre Alexis Tsipras, François Hollande et Angela Merkel, ont aussi participé à cette réunion le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe.
Devant le Bundestag, Angela Merkel, qui recevra Alexis Tsipras lundi à Berlin, a évoqué un chemin "très difficile" pour les autorités grecques, qui doivent selon elle comprendre que l'aide internationale est assortie de la condition "d'une réforme budgétaire et d'efforts pour que cette aide ne soit, un jour, plus nécessaire". Le vice-Premier ministre grec Yannis Dragasakis a reconnu jeudi soir que son pays avait un problème de liquidités et avait besoin d'une aide extérieure pour payer les salaires des fonctionnaires et les retraites comme pour honorer les remboursements de sa dette.
La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau relevé le plafond de l'aide d'urgence mise à la disposition du secteur bancaire par la banque centrale nationale, pour le porter à près de 70 milliards d'euros, a-t-on appris de sources bancaires.
Les clients des banques grecques ont par ailleurs retiré 300 millions d'euros de leurs comptes sur la seule journée de mercredi selon des sources financières.