
Il s’agit de sa première activité politique au lendemain de son arrivée à Aden où il a aussitôt rejeté comme «nulles et non avenues (...) toutes les mesures» prises par les Houthis depuis la prise de Sanaa en septembre. Il a exhorté la communauté internationale à «rejeter le coup d’Etat» de ces miliciens.
Les gouverneurs des provinces d’Aden, Lahj, Dhaleh, Abyane et Socatra ainsi que le commandant de la 4e région militaire se sont réunis dimanche avec M. Hadi à Aden et réaffirmé «la nécessité d’appliquer les recommandations du dialogue national», a déclaré à l’AFP un membre du cabinet présidentiel.
Ces recommandations, publiées en janvier 2014 après six mois de négociations, prévoient la transformation du Yémen en une fédération de six régions, une formule rejetée notamment par les Houthis.
Ces derniers, partis de Saada, leur bastion du nord, avaient alors déclenché une offensive fulgurante qui leur avait permis de prendre le contrôle des provinces du nord, avant d’entrer le 21 septembre dans la capitale Sanaa.
En réussissant à fuir samedi Sanaa pour Aden, «M. Hadi a repris l’initiative politique, retirant toute légitimité aux Houthis (...), qui n’ont plus d’autre choix que de reprendre les négociations sur la base des recommandations du dialogue national», a déclaré à l’AFP le politologue yéménite Fahd Soltane. Des discussions politiques, parrainées par l’émissaire de l’ONU au Yémen Jamal Benomar, ont repris en soirée après avoir été interrompues samedi dans la foulée de l’annonce de la fuite de M. Hadi de Sanaa.
Bien que la situation est inextricables, l’envoyé spécial du S.G de l’ONU, connu par sa persévérance et sa compétence, continue à croire, dur comme fer, en une solution dans la région. D’ailleurs, il n’a de cesse de multiplier les contacts avec les différentes parties.
A rappeler que Jamal Benomar, premier Marocain à occuper le poste d’envoyé spécial de Ban Ki-moon, a fait dernièrement l’objet d’une campagne médiatique féroce qui va à l’encontre de l’éthique et la déontologie journalistique.
Un communiqué émanant du bureau de l’adjoint du SG de l’ONU à New York a indiqué que le conseiller spécial du SG et son envoyé au Yémen suit avec regret les dernières informations publiées par certains organes médiatiques qu'il a qualifiées d’erronées, ne respectant pas l’éthique de la profession. Il a également noté le caractère répétitif de déclarations sans fondement que lui ont attribuées ces médias.