
Brice Robin a précisé lors d'une conférence de presse que la deuxième boîte noire de l'appareil, retrouvée jeudi après-midi enfouie dans une ravine, avait été endommagée par le feu mais que "son état général laisse raisonnablement espérer une possibilité d'exploitation".
Cet enregistreur des paramètres du vol, qui va être décrypté par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), permettra aux enquêteurs d'en savoir plus sur la vitesse de l'avion, son altitude, son régime moteur, les commandes et les différents modes de pilotage de l'avion.
L'enquête française, parallèle aux investigations menées en Allemagne, se poursuit malgré tout sur le chef d'homicide involontaire. Aux termes de la juridiction française, "l'auteur étant mort, l'action publique est éteinte du chef d'homicide volontaire", a précisé le procureur.
Le travail d'identification des victimes, qui débutera la semaine prochaine, devrait prendre trois à cinq semaines, a-t-il précisé. L'appareil a été pulvérisé sous le choc et aucun corps n'est intact.
Les enquêteurs ont isolé 2.285 échantillons d'ADN parmi lesquels 150 profils différents. Le procureur a déclaré que les victimes ne seraient rendues à leurs familles qu'une fois l'ensemble des corps identifiés.
Les enquêteurs ont retrouvé 470 effets personnels, dont 42 téléphones "très abîmés".
"Je suis un peu sceptique sur leur exploitation compte tenu de leur état", a dit le procureur, qui ajoute n'avoir "aucun élément" sur un téléphone portable dont le contenu vidéo présumé sur les dernières secondes du vol a été dévoilé par Bild et Paris Match.
Le général David Galtier, commandant de la région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), a précisé que des entreprises privées procéderaient la semaine prochaine à l'enlèvement des débris les plus importants et à la dépollution du site.