
Les rebelles ont de leur côté nié toute implication dans le lancement de cette offensive, mais ont confirmé que des combats étaient en cours près de Mariinka, à une vingtaine de kilomètres de leur fief de Donetsk.
Il s'agit des plus importants affrontements depuis la reprise par les rebelles du nœud ferroviaire stratégique de Debaltsevé, à mi-chemin des bastions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 15 février, à la suite des accords de paix de Minsk.
"L'ennemi a envoyé en direction de Mariinka plus de 10 chars et jusqu'à 1.000 hommes contre les forces ukrainiennes", a ajouté la même source, a affirmé l'état-major de l'armée ukrainienne dans un communiqué.
Au moins 24 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures dans l'est de l'Ukraine, où les rebelles prorusses ont lancé une "nouvelle offensive majeure", selon Kiev, près de Mariinka, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk, selon des bilans des autorités ukrainiennes et des séparatistes jeudi.
L'état-major a indiqué que les soldats ukrainiens avaient jusqu'à présent pu repousser l'attaque. Mais ils ont dû recourir "à de l'artillerie, qui se trouvait auparavant dans une zone éloignée conformément aux accords de paix de Minsk", a-t-il admis.
Les armes de calibre supérieur à 100 millimètres auraient normalement dû être retirées de la ligne de front selon ces accords.
Selon Viatcheslav Abroskine, le chef de la police de la région de Donetsk, loyal à Kiev, les rebelles ont également eu recours, outre les chars, à des lance-roquettes multiples Grad, qui auraient aussi dû être éloignés de la ligne de front.
Alors que les séparatistes ont nié avoir lancé l'offensive, Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, a dénoncé "les provocations de l'armée ukrainienne qui, pour autant que nous puissions en juger, provoque dans une large mesure la situation".
Ces informations font craindre que les accords de Minsk, qui visaient à mettre fin à une crise qui a conduit à une confrontation sans précédent depuis la Guerre froide entre la Russie et les Occidentaux, ne volent en éclats.
Le conflit dans l'Est a fait plus de 6.400 morts depuis son déclenchement en avril 2014. Kiev et l'Occident reprochent au Kremlin de soutenir et d'armer les séparatistes prorusses, ce que Moscou nie catégoriquement.