
"Un an après la tenue d'un +référendum+ illégal et illégitime, et après l'annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie, l'Union européenne reste clairement engagée en faveur de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a écrit la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué, rapporte l’AFP.
"L'Union européenne ne reconnaît pas et continue de condamner cet acte qui viole le droit international", a-t-elle ajouté.
La Crimée va fêter en grande pompe, de lundi à mercredi, son rattachement à la Russie. Le 16 mars 2014, les habitants de cette péninsule à majorité russophone ont voté à 97% pour cette option lors d'un référendum qui n'a jamais été reconnu par les Occidentaux.
Le 18 mars 2014, la Crimée, offerte à l'Ukraine par le numéro un soviétique Nikita Khrouchtchev en 1954 lorsque la Russie et l'Ukraine faisaient toutes deux partie de l'URSS, redevenait russe après la signature du président Vladimir Poutine.
C'est "un défi direct à la sécurité internationale, qui a de graves implications pour l'ordre mondial qui protège l'unité et la souveraineté de tous les Etats", a estimé Mme Mogherini, souligne la même source.
"L'UE réaffirme sa profonde inquiétude au sujet de la militarisation croissante ainsi que de la détérioration de la situation des droits de l'Homme dans la péninsule de Crimée", a-t-elle poursuivi, citant "l'interdiction de s'exprimer librement" et "la persécution de personnes appartenant aux minorités".
L'Otan dénonce le déploiement par la Russie de missiles sol-air très perfectionnés en Crimée, dont certains "qui couvrent pratiquement toute la mer Noire". "La Crimée est devenue une plateforme de projection militaire", a jugé la semaine dernière le commandant des forces de l'Alliance atlantique en Europe, Philip Breedlove.
"L'Union européenne réitère son appel à laisser aux acteurs internationaux des droits de l'Homme un accès entier, libre et sans restrictions" à la Crimée et "à tout le territoire de l'Ukraine", a indiqué Mme Mogherini.