
"2014 a été une année d'agression, de crises et de conflits", a résumé lundi le secrétaire général de l'Alliance de l'Atlantique nord, Jens Stoltenberg, alors que les chefs de la diplomatie doivent aborder le conflit dans l'est de l'Ukraine, les menées ultraviolentes des jihadistes en Irak et en Syrie, mais aussi le retrait définitif des troupes de combat alliées d'Afghanistan après 13 ans de présence occidentale.
"Nous allons faire en sorte que notre Alliance aille de l'avant en prenant de nouvelles décisions", a-t-il annoncé en arrivant mardi matin au siège de l'Otan à Bruxelles, où les 28 ministres, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry, étaient attendus.
Pour répondre à ces crises, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan ont décidé en septembre de créer une force très réactive, capable de se déployer en 48 heures, qui devrait être opérationnelle en 2016.
En attendant, un "bataillon test" doit être mis sur pied début 2015 par l'Allemagne, les Pays-Bas et la Norvège
"Il nous faut une Otan forte aujourd'hui comme demain pour pouvoir gérer les défis qui se posent à l'est et au sud", a insisté M. Stoltenberg.
En 2015, les Alliés continueront à mettre en œuvre les mesures prises pour rassurer les pays baltes et la Pologne, inquiets de l'agressivité russe: des exercices à un rythme soutenu, cinq fois plus d'avions de chasse faisant la police de l'air et plus de navires alliés croisant en mer Noire et dans la Baltique.
Les ministres s'entretiendront également par vidéoconférence mardi matin avec leur homologue ukrainien, Pavlo Klimkine, et devraient entériner quatre fonds, soit 15 millions d'euros, destinés à moderniser l'armée ukrainienne.
Kiev souhaite reprendre le processus d'adhésion à l'Otan interrompu par le président prorusse Viktor Ianoukovitch, chassé du pouvoir en février. Une perspective inacceptable pour Moscou, qui dénonce une provocation à ses frontières.
Les Alliés n'ont jamais fermé la porte à Kiev, soulignant que chaque pays est libre de choisir sa destinée, tout en avertissant qu'il lui faudrait répondre à de très stricts critères, à la fois politiques et militaires, qui sont encore loin d'être atteints.