
La résolution étend à la Syrie l'interdiction de faire commerce de biens culturels volés, qui s'appliquait déjà à l'Irak. Elle recommande de mieux contrôler les mouvements des camions et avions avec les zones tenues par l'EI, susceptibles de transporter des marchandises provenant de pillages (or, produits électroniques, cigarettes). Cette recommandation s'adresse en particulier à la Turquie, principal point de passage.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte de pressions accrues sur les jihadistes. Selon des responsables américains, "l'organisation terroriste la mieux financée au monde" a perdu du terrain sous les coups de boutoir de la coalition internationale, ses revenus pétroliers sont en baisse et elle doit s'attendre à une vaste offensive terrestre en Irak.
Selon un rapport de l'ONU datant de novembre, les jihadistes gagneraient de 850.000 à 1,65 million de dollars par jour en vendant du pétrole à des intermédiaires privés. Mais certains experts estiment que ces revenus ont diminué de moitié sous l'effet des bombardements menés par la coalition et de la baisse du prix du brut sur les marchés.
Par ailleurs, de passage à Sydney, le chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim al-Jaafari, en soutien des déclarations de Barack Obama qui cherche l'aval du Congrès pour une guerre contre le groupe Etat islamique (EI), a assuré que son pays "n'avait jamais demandé une contribution de forces terrestres". En effet, le président américain a engagé une offensive politique pour convaincre des élus sceptiques de soutenir sa stratégie pour vaincre les jihadistes de l'EI tout en promettant que les Etats-Unis n'enverraient pas leurs soldats combattre dans une opération terrestre d'envergure. Les forces irakiennes gagnent du terrain sur les combattants de l'EI et ne manquent pas d'hommes, selon le chef de la diplomatie irakienne.
Les avions américains bombardent les jihadistes depuis le 8 août en Irak, et depuis le 23 septembre en Syrie. Selon le président américain, plus de 2.000 frappes aériennes ont été menées. Environ 1.830 militaires assistent déjà les forces irakiennes sur le terrain.