
Dans une interview à la chaîne de télévision française TF1, le président Béji Caïd Essebsi a assuré que "le processus de mise en place du système démocratique est déjà bien en place, bien ancré... Qu'il n'y aura jamais de mouvement retour".
L'attaque, la plus meurtrière perpétrée par l'EI contre des Occidentaux, a été revendiquée dans un message audio sur Internet. Le groupe extrémiste sunnite, qui compte des centaines de combattants tunisiens dans ses rangs, a menacé la Tunisie d'autres attaques.
L'opération de mercredi a été menée, selon l'EI, par "deux chevaliers du califat, Abou Zakaria al-Tounsi et Abou Anas al-Tounsi", "munis d'armes automatiques et de grenades", qui sont "parvenus à assiéger un groupe de ressortissants des pays croisés".
Les deux auteurs de l'attentat se sont formés au maniement des armes en Libye, a affirmé le secrétaire d'Etat tunisien chargé des affaires sécuritaires. Les deux assaillants avaient été identifiés par les autorités comme Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui. L'attaque a frappé le plus prestigieux musée du pays, faisant 21 morts selon un dernier bilan officiel. Quinze d'entre eux ont été identifiés, dont trois Japonaises, deux Français, deux Espagnols, deux Italiens et une Britannique.
Les touristes ont été la cible des tirs au moment où ils descendaient de leur bus et entraient au musée, dans lequel ils ont été pourchassés.
Les autorités ont annoncé la mort de deux assaillants, identifiés comme Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui, puis l'interpellation de neuf suspects.
Le président tunisien a affirmé que les auteurs de l'attaque portaient sur eux des "explosifs" et que la "promptitude" des forces de l'ordre a "évité une catastrophe".
Le gouvernement tunisien a notamment qualifié de "terrible" l'impact économique pour le pays: le tourisme, déjà en crise, en est l'un des secteurs stratégiques.
Depuis 2011, la Tunisie lutte contre un groupe jihadiste lié au réseau Al-Qaïda au Maghreb islamique, la Phalange Okba Ibn Nafaâ, qui a tué des dizaines de policiers et soldats à la frontière algérienne.
En outre, au moins 500 Tunisiens ayant combattu en Irak, en Syrie ou en Libye dans les rangs d'organisations jihadistes comme l'EI, sont rentrés dans leur pays et la police les considère comme l'une des principales menaces à la sécurité.
L'EI ne cache pas son ambition d'étendre son "califat" islamique à d'autres pays de la région arabe et même en Afrique. Il sévit aussi en Libye, pays frontalier de la Tunisie.