
Tout en soulignant que tout accord dépendait de l'aval des autres gouvernements de la zone euro, il a dit: "Je ne suis pas satisfait des développements de ces dernières semaines, je ne pense pas que nous ayons fait suffisamment de progrès."
S'adressant à la presse avec Alexis Tsipras, il a ajouté: "J'exclus totalement un échec, je ne veux pas d'un échec. J'aimerais que les Européens avancent ensemble. Ce n'est pas le moment de se diviser, c'est le moment de se rapprocher." Face aux rumeurs de plus en plus pressantes au sein des autres Etats membres voulant que la Grèce, sous le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras, risque d'être forcée de quitter la zone euro, le président de la Commission européenne a souligné que le Premier ministre grec suivait "une voie pro-européenne". De son côté, Alexis Tsipras a souligné qu'il n'y avait pas de problème spécifiquement grec qui ne soit pas également un problème européen et a estimé que la zone euro devait envoyer un message de solidarité au pays, lequel est prêt à respecter ses engagements de réformes en échange de nouveaux financements.
"La Grèce a déjà commencé à honorer ses engagements figurant dans l'accord de l'Eurogroupe du 20 février, nous jouons donc notre partition et nous nous attendons à ce que nos partenaires jouent la leur", a-t-il déclaré à la presse.
"Et je suis très optimiste (...) sur le fait que nous allons trouver une solution parce que je suis fermement convaincu que c'est dans l'intérêt général. Je pense qu'il n'y a pas de problème grec, il y a un problème européen", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne, a déclaré jeudi que les négociations sur la dette grecque doivent déboucher sur une solution permettant à Athènes de rester dans la zone euro. "J'ai une conviction très profonde, quand je parle à mes collègues et amis grecs, que l'avenir de la Grèce est dans la zone euro. Il faut trouver la solution qui permette à la Grèce de rester dans la zone euro, je n'ai absolument aucun doute là-dessus", a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée à Paris par l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).