
La page d'accueil du site hillaryclinton.com, lancé dimanche à l'annonce de sa candidature à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2016 la montre un gobelet de café à la main en compagnie d'un couple de "seniors", autour d'une table sans fioriture.
L'ex-First Lady apparaît à peine dans la vidéo qui s'affiche sur la même page et qui fait la part belle à des Américains moyens, filmés à leur domicile ou dans leur jardin.
Le message habilement construit autour de l'idée de proximité avec la classe moyenne contraste toutefois avec les soutiens de marque exprimés dans le monde entier, qui sont venus souligner le statut de "VIP" de l'ancienne secrétaire d'Etat.
"Good Luck à Hillary Clinton", écrit le chef du gouvernement français Manuel Valls sur Twitter.
L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, qui brigue lui aussi l'investiture de l'UMP pour la présidentielle de 2017, s'exprime dans les mêmes termes et ajoute en anglais: "Je connais la force de votre passion pour les Etats-Unis".
"Je la félicite pour sa décision de concourir pour l'Amérique et lui souhaite le succès", dit quant à lui le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier dans les colonnes du quotidien Bild.
De l'Afghanistan au Proche-Orient, Hillary Clinton "a démontré qu'elle possède un instinct sûr dans les crises internationales", poursuit-il, évoquant son passage au département d'Etat de 2009 à 2013. "Avec Hillary Clinton, une femme se présente avec une maîtrise de la politique dont bien peu disposent, surtout dans les affaires étrangères", ajoute le ministre dans ce message d'autant plus étonnant que la neutralité est souvent de mise dans les chancelleries étrangères quant il s'agit de politique intérieure.
"Les Américains ordinaires ont besoin d'une championne. Je veux être cette championne", dit la candidate démocrate dans sa vidéo. Sa célébrité ne sera toutefois pas facile à dissimuler.