
Les frappes israéliennes ont visé trois camps d'entraînement des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste Hamas, dans la ville de Gaza, et une quatrième a atteint Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, selon ces sources sécuritaires palestiniennes.
Dans un communiqué, l'armée israélienne n'a évoqué que trois frappes visant trois infrastructures terroristes, sans préciser leur emplacement ni identifier les cibles visées et ce, en réponse aux, deux roquettes lancées le 3 juin courant sur le sud d'Israël depuis la bande de Gaza. L'armée dans un communiqué précise que les roquettes sont tombées en terrain découvert, près des villes d'Ashkelon et de Netivot.
Le ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon a tenu le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, pour responsable des tirs.
"Même si les tirs d'hier soir sont le fait de bandes de voyous issus d'organisations du jihad mondial qui cherchent à défier le Hamas en tirant sur nous, nous tenons le Hamas pour responsable de tout ce qui se passe dans la bande de Gaza", a déclaré M. Yaalon dans un communiqué.
Les tirs de roquettes de mercredi ont été revendiqués jeudi par les Partisans de l'Etat islamique à Jérusalem, un groupe récemment apparu de Gaza, dans un communiqué dont l'AFP a obtenu une copie.
Les Partisans de l'Etat islamique est considéré comme un groupuscule qui appartiendrait au mouvement salafiste jihadiste gazaoui et qui chercherait peut-être l'adoubement de l'Etat islamique et se servirait de son label. Mais il n'existerait pas pour l'instant de lien organique.
Le groupe dit avoir agi "pour venger Youssef al-Hanar qui a été tué pour satisfaire les juifs", en référence à ce chef salafiste tué mardi par les forces de sécurité du Hamas dans un échange de tirs dans la ville de Gaza.
Les Partisans de l'Etat islamique à Jérusalem promettent que "son sang n'aura pas été versé pour rien". Le groupe dit encore avoir agi "en soutien à nos frères emprisonnés dans les prisons du Hamas". Le Hamas a procédé au cours des dernières semaines à des dizaines d'arrestations dans les milieux salafistes.
La bande de Gaza est en butte depuis la fin de la guerre avec Israël en juillet-août 2014 à la confrontation de plus en plus tendue entre le Hamas et les radicaux de plus en plus actifs et visibles, comme Les Partisans de l'Etat islamique à Jérusalem.