
L'Australien Peter Greste, condamné comme Fahmy à 7 ans de prison, a été remis en liberté et expulsé vers l'Australie dimanche sur décret présidentiel. Une décision aussitôt saluée par la communauté internationale, qui s'était mobilisée pour la libération de MM. Fahmy, Greste et de l'Egyptien Baher Mohamed, lui aussi journaliste de la chaîne qatarie et qui avait écopé de 10 ans de prison.
Arrêté en décembre 2013 avec ses deux confrères, Fahmy, directeur du bureau du Caire d'Al-Jazeera, était accusé d'avoir travaillé "illégalement" en Egypte et "falsifié" des informations en couvrant la répression sanglante des manifestations des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué et arrêté par l'armée quelques mois plus tôt.
"Il a signé les papiers il y a plus d'une semaine pour signifier qu'il renonçait à sa nationalité", a annoncé à l'AFP un membre de la famille de M. Fahmy, sous couvert de l'anonymat.
Selon la loi égyptienne, les nationaux ou bi-nationaux doivent être jugés en Egypte et y purger leurs peines d'emprisonnement éventuelles. Mais si Fahmy obtient satisfaction et devient uniquement canadien, il pourra se voir appliquer une loi promulguée en novembre, autorisant sur décret présidentiel l'expulsion des étrangers condamnés à la prison ou en instance de jugement. C'est en vertu de ce texte que Greste a été expulsé. Lundi, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a confié à la chaîne canadienne CBC que la remise en liberté de Fahmy n'était plus qu'une question d'heures.