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​En Tunisie, le "sprint" pour organiser une présidentielle en 90 jours


Jeudi 5 Septembre 2019

Validation à marche forcée des candidatures et formation accélérée de 55.000 agents: pour l'Isie, l'instance chargée des élections en Tunisie, l'organisation en moins de trois mois de la présidentielle anticipée, après le décès de Béji Caïd Essebsi, s'apparente à un "sprint". Aussitôt après la mort de M. Caïd Essebsi le 25 juillet, l'Isie a dû trancher sur l'organisation d'une présidentielle anticipée, sous la pression de partis cherchant chacun à obtenir un calendrier favorable. Finalement, l'Instance indépendante, dont les neuf membres sont élus par le Parlement, a fixé le premier tour, initialement prévu le 17 novembre, au 15 septembre, bouleversant le calendrier électoral: les législatives du 6 octobre se retrouvent reléguées au second plan. La Constitution prévoit que le processus électoral soit achevé 90 jours après le décès du chef de l'Etat, un défi: le premier tour aura lieu sept semaines après les funérailles du premier président élu démocratiquement au suffrage universel.
Au coeur de l'été, il a fallu s'organiser, s'approvisionner en encre indélébile, faire le tri dans la centaine de candidatures reçues --seules 26 ont finalement été retenues, mais des recours sont toujours en cours, après des contestations sur les parrainages. "Nous sommes dans un sprint pour respecter les règles," dit à l'AFP Hasna Ben Slimane, porte-parole de l'Isie. "Nous devons former 55.000 personnes, contrôleurs et agents des bureaux de vote", explique-t-elle. "L'Isie a de l'expérience, elle a déjà organisé des élections six fois, mais cela reste compliqué", ajoute la magistrate.
En dépit de problèmes d'organisation, l'instance a déjà mené à bien plusieurs scrutins historiques --l'élection de l'Assemblée constituante en 2011, au lendemain de la révolution, la première présidentielle au suffrage universel de 2014, puis les premières municipales démocratiques en 2018. Pour Abdellatif Hannachi, professeur d'histoire contemporaine, "la réaction de l'Isie après le décès de (Béji) Caïd Essebsi est un indice important de sa maturité".Pour s'assurer du respect des délais constitutionnels, l'Isie a recouru au Parlement, qui a voté un amendement raccourcissant la période de recours des candidats. Le deuxième tour doit, lui, avoir lieu au plus tard le 13 octobre, selon l'instance. 


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