
"Les forces de l'ordre encerclent une maison à Oued Ellil abritant des éléments terroristes et des échanges de tirs sont en cours", a précisé Mohamed Ali Aroui à la radio Mosaïque FM.
Des agents des forces de sécurité ont été blessés lors de ces échanges de tirs, a-t-il ajouté dans une brève déclaration à l'AFP, refusant de donner d'autres détails.
Plus tôt dans la matinée, des heurts avaient éclaté entre la police et "deux éléments terroristes" à Kébili (500 km au sud de Tunis), a ajouté M. Aroui à la radio, précisant que le gardien d'une société avait été tué par ces "terroristes" lors des échanges de tirs avec les forces de l'ordre.
Les deux "terroristes", "qui préparaient des opérations dans la région", ont été arrêtés, et deux kalachnikovs ont été saisies, a-t-il ajouté.
Ces violences interviennent à trois jours des élections législatives qui, avec la présidentielle du 23 novembre, sont cruciales pour la stabilité du pays. Les ministères de la Défense et de l'Intérieur ont mis en garde contre des éléments "terroristes" qui chercheraient à entraver ces scrutins.
La Tunisie a connu depuis janvier 2011 une recrudescence d'attaques attribuées à la mouvance jihadiste. Plusieurs dizaines de membres des forces de l'ordre ont été tués et deux figures de l'opposition aux islamistes ont été assassinées.
L'armée tunisienne s'est dite mardi sur le qui-vive et prête pour parer à tout acte "terroriste" lors des législatives de dimanche.
Participer aux élections législatives de dimanche et à la présidentielle du 23 novembre en Tunisie est une "obligation religieuse", a affirmé le ministère des Affaires religieuses dans un communiqué publié mercredi.
"La participation aux prochaines élections est une obligation religieuse et patriotique parce qu'elles servent l'intérêt de la Tunisie", assure le ministère dans ce texte également signé par Dar al-Ifta (l'office chargé d'émettre des avis religieux), le Conseil suprême islamique et l'Université de la Zitouna.
Ces responsables ont condamné "les menaces qui visent le processus électoral, soit par les groupes terroristes soit par certaines parties qui ont émis des fatwas incitant la population à boycotter les élections", ajoutant que "toute action physique ou morale ayant pour but la perturbation des élections est interdite par les préceptes de la religion et pénalisée par la loi".
Ils ont également appelé imams et prédicateurs à "adopter des prêches incitant les fidèles à rejeter le fanatisme et la violence", à être "totalement neutres et à éviter la propagande en faveur d'un quelconque parti".