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devraient s’achever dans quatre mois, a confié à Libé le Dr. Said Machraoui,
médecin gestionnaire de cet ambitieux projet financé à hauteur de 40 millions de dollars par le Fonds
d’investissement émirati «Tasweek». Entretien.
Libé : Dans quatre mois, la cité médicale « Marrakech Healthcare City » sortira de terre au quartier de l’Agdal à Marrakech. Que peut-on savoir de plus sur ce projet ?
Dr. Said Machraoui : « Marrakech Healthcare City » est une cité de la santé composée d’une clinique d’une capacité de 160 lits, d’un hôtel d’une soixantaine de suites et de 80 appartements médicalisés. Sa construction a commencé depuis 15 mois, grâce au Fonds émirati « Tasweek » qui souhaitait participer dans un projet de développement durable.
L’idée de départ du projet, qui remonte à cinq ans, était de mettre à disposition de la patientèle marocaine un complexe médical innovant doté de moyens technologiques les plus sophistiqués; aujourd’hui, notre ambition est de s’ouvrir à l’Europe et à l’Afrique.
Des médecins marocains de renom installés à l’étranger devaient rejoindre le staff médical de cette cité. A-t-il été difficile de les convaincre?
Pas vraiment. Il faut dire qu’au départ, seul un noyau de médecins de la région de Marrakech avait manifesté son intention de participer au projet. Ce n’est que par la suite que celui-ci s’est agrandi, après que nombreux d’entre eux ont apprécié les ambitions et la portée de ce projet.
Par ailleurs, nous avons effectué ces deux dernières années des déplacements aux Etats-Unis et en Europe qui nous ont permis de présenter le projet aux spécialistes marocains résidant à l’étranger et de signer une vingtaine de contrats avec certains.
Selon vous, qu’est-ce qui a pu convaincre ces derniers de rejoindre ce projet?
Je pense que deux raisons principales ont pesé dans la prise de décision de ces derniers. La première, c’est que j’ai constaté une envie de retourner au Maroc chez des praticiens.
La deuxième raison, c’est qu’ils vont évoluer dans un environnement doté de moyens technologiques modernes dont certains n’existent pas dans les structures où ils travaillent actuellement. Donc, on peut penser qu’ils sont enthousiastes d’exercer leur profession dans les règles de l’art, tout en sachant que la qualité et les moyens mis à disposition renforceront aussi leur notoriété.
Justement, toute cette technologie nécessite une main-d’œuvre qualifiée…
Toutes les dispositions ont été prises depuis le début de ce projet en mettant l’accent justement sur la formation continue. Tout est fait de telle sorte que le personnel médical et paramédical soit au point dès l’ouverture du complexe et qu’il puisse bénéficier continuellement des formations. Même les médecins spécialistes qui vont entrer dans des pôles d’excellence savent qu’ils doivent continuellement se former.
Les moyens alloués à ce projet ne devraient-ils pas avoir des répercussions sur les prix pratiqués dans cette cité médicale ?
Pas vraiment. Comparativement aux prix proposés dans les grands établissements hospitaliers en Europe, par exemple, ceux appliqués à Marrakech seront en dessous de 30%, le voyage y compris pour les étrangers.
Quelles sont les spécialités que la cité de la santé de Marrakech proposera?
Parmi les spécialistes, il y aura la cardiologie et la neurologie qui seront assurées par d’excellents praticiens et bénéficieront de moyens techniques et de diagnostics très avancés ainsi que la création d’un centre d’oncogynécologie qui n’existe pas encore au Maroc.
Par ailleurs, un centre de réhabilitation fonctionnelle couvrira des spécialités comme la traumatologie, l’ophtalmologie, la dentisterie, la réhabilitation vasculaire et neurochirurgicale, entre autres.