
Si le député socialiste Gérard Bapt, qui formait le quatuor de trublions présents en Syrie, et quoiqu’à son corps défendant n’ayant pas pris part à la rencontre, devrait dès son retour se faire morigéner voire houspiller pour ‘’outrage à la nation et la maison socialiste’’ par le secrétariat du PS, le haro sur renégats n’en reste pas moins tout à fait de mise.
Mais à quelque chose malheur est bon et d’aucuns y voient, même, une belle opportunité, sinon de renouer le dialogue diplomatique et même plus, du moins combler quelques déficits au niveau de la communauté du renseignement, le dispositif actuel ayant montré des carences criardes ajoutant du coup, plus de pénalités à la rupture.
C’est qu’à y regarder d’un peu plus près, la France qui est en guerre dans la région, terrorisme itou itou, gagnerait à un rapprochement avec cet allié par défaut qu’est la Syrie de Bachar. Tous deux combattent le même ennemi, l’EI quoique Damas n’y voie guère du mauvais œil la présence de l’organisation islamiste sur ses terres et la région. Seulement voilà, quand François Hollande exclut de renouer une quelconque coopération de quelque nature que ce soit, c’est Valls qui est chargé de le dire tout haut d’un “Je veux condamner avec la plus grande vigueur cette initiative”.
Question à un sou : ces représentants de la société française de dangereux individus ayant osé braver les interdictions ou du moins les tolérances ‘’morales’’ gouvernementales se verront-ils retirer leur passeport et leur carte d’identité à leur retour sur l’Hexagone et voire embarquer aux frontières comme de vulgaires djihadistes ? Que nenni ! Mais il semblerait que les parlementaires aient commis ce que Valls qualifie de ‘’faute morale’’, un crime de lèse-majesté, celui de rencontrer un ennemi de l’Etat d’Israël.