
"Nous sommes désolés pour ce qui est arrivé et nous présentons nos sincères condoléances aux familles qui ont perdu un proche", a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne Marzieh Afkham lors de son point de presse hebdomadaire. "L'hospitalité des Iraniens est bien connue et nous espérons que cette affaire sera résolue", a-t-elle ajouté.
Un adolescent et trois enfants sont morts et une trentaine d'autres personnes ont été hospitalisées après avoir inhalé un gaz toxique lors d'un pèlerinage dans la ville sainte chiite de Machhad (nord-est), avaient rapporté lundi les médias iraniens.
Trente-six personnes avaient été prises de nausées et d'étourdissements dimanche matin, selon le docteur Abdollah Bahrami, directeur de l'hôpital Imam Reza, cité par l'agence officielle Irna.
Un responsable du ministère de l'Intérieur a assuré mercredi que l'incident n'avait aucun rapport avec la "politique".
L'intoxication est due à l'utilisation d'un pesticide interdit qui s'est répandu par le système de ventilation dans la zone où résidaient les pèlerins, a indiqué Hossein Zolfaghari, cité par Irna.
Le gérant de l'hôtel et quatre autres personnes ont été interrogés par la police. "L'enquête écarte une intention délibérée et le gérant a admis sa responsabilité pour négligence", a ajouté M. Zolfaghari.
La ville de Machhad, où se trouve le mausolée de l'imam Reza, huitième successeur du Prophète Mohamed selon les musulmans chiites, est le plus grand centre de pèlerinage du pays. Le pèlerinage draine chaque année plusieurs millions d'Iraniens et de musulmans chiites de la région.
Les responsables saoudiens ont convoqué mardi l'ambassadeur d'Iran à Ryad pour exprimer la "grave préoccupation" du royaume et appeler les autorités iraniennes à mener "une enquête rapide pour dévoiler les circonstances" de la mort des pèlerins.
Cet incident survient alors que les tensions sont vives entre l'Arabie saoudite et son principal rival régional, notamment sur le conflit au Yémen où Ryad mène une campagne de frappes aériennes contre des rebelles chiites soutenus par l'Iran.
La minorité chiite du royaume saoudien (à majorité sunnite) a été frappée le mois dernier par deux attentats suicide ayant tué 25 personnes dans l'est de l'Arabie saoudite. Les deux attaques ont été revendiquées par l’EI, groupe extrémiste sunnite qui considère les chiites comme des hérétiques.