
"La plupart sont morts autour de Debaltseve", le point le plus chaud de la ligne de front, malgré une nouvelle trêve instaurée depuis ce week-end dans l'est et globalement respectée, a ajouté le porte-parole, Vladislav Seleznev.
La situation à Debaltseve a été au cœur de négociations au plus haut niveau. Elle a été abordée lors de plusieurs entretiens téléphoniques du président ukrainien Petro Porochenko, qui en a parlé lundi soir avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, mais aussi avec celle-ci et le président russe, avant d'en parler avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Les dirigeantes allemand, russe et ukrainien Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko ont décidé de "mesures concrètes" pour permettre aux observateurs de l'OSCE de surveiller le cessez-le-feu sur le terrain, a annoncé mardi Berlin.
"Au regard de la situation à Delbatseve", les trois dirigeants "se sont mis d'accord sur des mesures concrètes pour permettre à l'OSCE de surveiller la situation sur le terrain", alors que l'accord de Minsk prévoit le début du retrait des armes lourdes à partir du mardi 17 février, a écrit dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.
Les observateurs de l'OSCE chargés de surveiller le cessez-le-feu n'ont pu pénétrer dans Debaltseve en raison des hostilités en cours et le retrait des armes lourdes n'avait toujours pas débuté à minuit (22H00 GMT).
Les responsables du gouvernement de Kiev et les rebelles se sont accusés mutuellement d'être à l'origine des attaques qui les empêchent de retirer chars, lance-roquettes et artillerie lourde de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine.
Egalement préoccupés par la situation à Debaltseve, les Etats-Unis ont directement mis en cause le Kremlin, accusé depuis des mois par Kiev et l'Occident d'armer les rebelles et d'avoir déployé ses troupes en Ukraine.
"Les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes les plus graves quant à la détérioration de la situation à Debaltseve et dans ses environs", a indiqué lundi soir la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki. "Nous exhortons la Russie et les séparatistes à cesser immédiatement toutes les attaques".