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​Casablanca reprend des couleurs avant le déconfinement officiel


Mardi 2 Juin 2020

​Casablanca reprend des couleurs avant le déconfinement officiel
Librairies et kiosques de presse rouverts, restaurants de nouveau autorisés à livrer: après dix semaines de confinement, Casablanca retrouve un peu de son effervescence avant même la levée officielle des restrictions liées à la pandémie de nouveau coronavirus, attendue le 10 juin.
Postés devant un restaurant italien branché de "Casa", une dizaine de livreurs masqués discutent joyeusement dans l'attente d'une commande.
"Les restaurants ont commencé à ouvrir mercredi dernier et les commandes ont explosé", témoigne Hamza Cheman, un livreur de 27 ans.
Depuis l'instauration de l'état d'urgence sanitaire mi-mars, ce dernier effectuait surtout des livraisons pour des supermarchés.
"Nous avons commencé par un service de livraison, en attendant qu'on nous dise quoi faire", dit, entre deux commandes, le patron du restaurant Mohamed el Ghaldy qui assure avoir "fait un grand ménage et désinfecté les lieux" avant de rouvrir.
Car si l'état d'urgence et le confinement général ont été officiellement prolongés jusqu'au 10 juin, le Maroc est en réalité entré dans "une zone grise", avec une reprise "secteur par secteur", à la discrétion des autorités, admet sous couvert d'anonymat un haut fonctionnaire joint par l'AFP.
"On ne sait pas vraiment ce qui va rouvrir ou pas", concède le haut fonctionnaire en évoquant la préparation "de listes" par les différents ministères, avec des "consignes sanitaires sectorielles" et une "remise en route progressive pilotée par les autorités locales".
"Le Maroc entame le déconfinement sans l'annoncer officiellement", résumait un site d'information qui a pignon sur rue dans la capitale économique du Royaume.
La situation sanitaire est "aujourd'hui très maîtrisée", a affirmé jeudi le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, devant le Parlement. "Les foyers de contamination dans des endroits fermés sont maîtrisés (...). On peut commencer à parler d'un allègement des mesures de confinement."
Le Syndicat national des commerçants et des professionnels (SNCP) a ,pour sa part, pointé des "décisions contradictoires et surprenantes concernant la reprise de l'activité" en déplorant une politique d'"improvisation".
Mardi, kiosques de presse et librairies ont été autorisés à rouvrir. Certains commerces ont également repris leurs activités après que les autorités ont vivement recommandé aux Marocains de reprendre le travail, sans préciser dans quels secteurs.
De nombreux salariés ont ainsi déjà rejoint leurs postes et les fonctionnaires ont retrouvé le chemin des administrations.
Les déplacements interurbains ont également été assouplis avant la reprise progressive lundi des liaisons ferroviaires.
Mais les contrôles policiers subsistent et les frontières restent fermées, tout comme les mosquées, les écoles, ou les plages.
A Casablanca, le vrombissement des voitures se fait à nouveau entendre et la pollution retrouve ses droits. Et même si dans certains quartiers la vie ne s'est jamais totalement arrêtée, les Casablancais savourent un nouvel air de liberté.
Dans le quartier commerçant du Maârif, à quelques encablures des tours jumelles Twin Center, emblème de la ville, des badauds se promènent.
"La clientèle revient petit à petit, elle est heureuse de nous retrouver", sourit Boulahsen Brahim, dans sa vieille librairie. Un de ses employés accroche sur la devanture des affiches rappelant les mesures sanitaires.
"Mais la majorité des clients ne savent pas qu'on a rouvert", ajoute le quinquagénaire. "La fréquentation reste très faible" et devrait entraîner "une baisse de trésorerie de 50% les prochains mois".
"Nous avons rouvert mais la clientèle n'est pas encore au rendez-vous", confirme Zouhair Boutkourait, 30 ans, qui possède une parfumerie dans le quartier.
Les deux premiers mois de confinement ont coûté au Maroc six points de produit intérieur brut (PIB), soit une perte d'un milliard de dirhams pour chaque jour de confinement, selon le ministère de l'Economie.
Les milieux économiques ont ainsi plaidé ardemment pour une relance rapide des activités, sans prolongation du confinement.
Beaucoup de commerces gardent toutefois le rideau baissé. Le marché de gros de poissons a été fermé après détection d'un foyer de contamination, selon la presse locale.
Casablanca, ville la plus densément peuplée du pays, a été  la plus touchée par la pandémie.
 

​Aide aux nécessiteux de Taounate

Un total de 37.622 paniers de denrées alimentaires ont été remis à des ménages démunis dans la province de Taounate, en vue d’alléger les effets socioéconomiques engendrés par la crise sanitaire du nouveau coronavirus (Covid-19).
Financée grâce aux contributions du Conseil de la région Fès-Meknès, l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord, la province de Taounate, les communes territoriales, la société civile, des bienfaiteurs et des opérateurs économiques locaux, cette action sociale tend à accompagner l’état d’urgence sanitaire et à contribuer aux efforts de solidarité nationale visant à réduire la propagation de cette pandémie.
Ces aides ont été livrées aux bénéficiaires directement à leurs domiciles, conformément aux mesures de sécurité sanitaires mises en place afin d’enrayer la propagation du virus, indique la division de l'action sociale de la province de Taounate.
Parallèlement à ces actions, une enveloppe supplémentaire de 100.000 DH a été mobilisée dans le cadre du programme d'accompagnement des personnes en situation de précarité de la troisième phase de l'INDH, pour produire des masques de protection, en partenariat avec la délégation provinciale de l'Entraide nationale, l’Association Joussour pour l’espoir et la solidarité et le Comité provincial de l’INDH.
Ces initiatives à caractère social et humanitaire initiées au niveau de la province de Taounate visent à alléger les souffrances des couches sociales et à aider les citoyens à respecter les mesures de l’état d’urgence et à enraciner la culture de solidarité et de cohésion dans cette conjoncture sanitaire exceptionnelle, conformément à la philosophie de l’INDH.


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