
Aucun bilan n'est disponible pour l'instant, suite à ces bombardements qui ont duré six heures dimanche.
Selon des habitants en fuite, les villages de Duwu, Jarawa, Mallum Maja et Mudu, situés dans l'Etat de Borno, ont été entièrement détruits par les bombardements.
"Il est très peu probable que qui que ce soit ait survécu dans ces villages, au vu de l'intensité des bombardements", affirme Idris Hassan qui fait partie des habitants ayant trouvé refuge à Fotokol et qui se trouvait dans le village voisin de Malawaji de l'autre côté de la frontière, au Cameroun.
Selon les habitants, les bombardements aériens ont commencé dans la matinée et se sont poursuivis jusque dans l'après-midi.
Les combattants de Boko Haram ont envahi ces villages, tous situés dans le district de Kalabalge, ces derniers mois, après avoir été chassés des villes de Gwoza et Bama, dans la même région.
De nombreux civils ont fui au Tchad et au Cameroun voisins, à l'arrivée des islamistes, mais certains habitants, retenus de force par Boko Haram, n'ont pu s'enfuir.
Ceux qui étaient gardés en otages ont certainement péri avec les islamistes, selon les habitants.
Par ailleurs, dix personnes ont été massacrées à la machette par des islamistes de Boko Haram dans un village reculé du nord-est du Nigeria, a déclaré lundi à l'AFP un responsable local.
Selon Maina Ularamu, le chef du district de Madagali, dans le nord de l'Etat d'Adamawa (nord-est), l'attaque a eu lieu vendredi matin dans le village de Pambula-Kwamda.
Les détails sur cette attaque ont mis plusieurs jours à émerger, parce qu'il s'agit d'un village très reculé et que les communications sont très mauvaises dans cette région, les insurgés ayant détruit un grand nombre d'antennes-relais de téléphonie mobile.
L'Adamawa, un des trois Etats les plus touchés par l'insurrection du groupe islamiste, avait été déclaré "débarrassé" de Boko Haram en mars par l'armée.
Un certain nombre de villages de la région ont été attaqués récemment, au moment où l'armée nigériane mène une opération de grande envergure dans la forêt de Sambisa, dans l'Etat voisin de Borno, pour y détruire de nombreux camps de Boko Haram.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le village de Gubio, dans l'Etat de Borno, a été attaqué et plusieurs civils ont été tués et des maisons brûlées.
L'armée nigériane a affirmé samedi avoir tué des dizaines d'islamistes et libéré une vingtaine de femmes et d'enfants des mains des insurgés lors d'une opération dans cette forêt.
Le porte-parole de l'armée, Chris Olukolade, a également affirmé lundi que les troupes avaient repoussé une attaque contre Mafa, également dans l'Etat de Borno, et que 30 islamistes avaient été tués.