
En Syrie, des rebelles ont infligé un nouveau revers au régime de Bachar al-Assad en s'emparant de larges parties d'une base aérienne de la province de Soueida (sud) contrôlée par les forces gouvernementales.
Sur le terrain irakien, plusieurs opérations militaires sont en cours pour reconquérir les vastes territoires tombés il y a un an aux mains de l'EI, avec des résultats plus ou moins probants.
Les peshmergas, les forces de la région autonome kurde, avançaient au sud et à l'ouest de Kirkouk (nord), aidés par des bombardements des avions irakiens et de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, selon des responsables militaires. L'une des cibles visées est un atelier établi par l'EI pour fabriquer des bombes.
De leur côté, les troupes fédérales irakiennes et les Unités de mobilisation populaire, qui regroupent des milices chiites et des volontaires, poursuivaient leur opération pour sécuriser les alentours de Baiji (à une centaine de km au sud-ouest de Kirkouk) et de la raffinerie voisine, la plus grande du pays.
Ils ont lancé une vaste offensive jeudi pour détruire "les dernières poches" de l'EI sur les rives du Tigre, a précisé un général.
Le pouvoir tente de s'assurer le contrôle de cette zone pour isoler l'EI dans la vaste province d'Al-Anbar, plus à l'ouest, dont la reconquête est considérée comme une priorité par Bagdad. La perte de Ramadi, le pire revers à Bagdad depuis près d'un an, a aussi soulevé des questions sur la stratégie de Washington.
Le Premier ministre Haider al-Abadi a en particulier promis la reprise rapide de Ramadi, le chef-lieu d'Al-Anbar conquis le 17 mai par l'EI.
Pour y répondre, le président Barack Obama a autorisé mercredi le déploiement de 450 soldats américains supplémentaires - portant leur nombre total à 3.550, avec l'ambition d'accélérer la formation des troupes irakiennes, en particulier des sunnites.
Pour certains experts, cet effort ne sera pas suffisant. Le Soufan group, spécialisé dans le renseignement, souligne ainsi que les sept années de présence militaire américaine et les milliards de dollars dépensés n'ont pas évité le désastre.
Le premier anniversaire de sa prise de Mossoul a été célébré jeudi par le groupe Etat islamique (EI) avec la diffusion d'un documentaire de propagande, dans lequel il affirme avoir été surpris de la facilité avec laquelle la deuxième ville d'Irak était tombée.
Le film de 29 minutes montre les jihadistes en train d’être salués par des habitants de la ville, des prisonniers en train d'être libérés et des véhicules de l'armée cherchant désespérément à prendre la fuite.