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Ils ont débuté avec l’hymne nationale, enchaînant ensuite avec “O Fortuna”, l’incipit de Carmina Burana. Le répertoire de la soirée mêle musique classique, rock, mais aussi des compositions des frères Rahbani, deux célèbres musiciens libanais, ou encore l’Hymne à la joie de Beethoven, en hommage au 250e anniversaire de la naissance du compositeur allemand. Le concert a duré un peu plus d’une heure. A la fin, le chef d’orchestre a salué ses musiciens et choristes, qui ont applaudi avec enthousiasme. Les étés au Liban sont traditionnellement rythmés par des concerts et spectacles organisés par différents festivals qui attirent des centaines de spectateurs.
Des artistes de renommée internationale, à l’instar de Shakira, Sting, ou encore Andrea Bocelli, ont été à l’affiche ces dernières années. Mais cette année s’annonce austère dans un Liban en crise qui allège progressivement son confinement. Le festival de Baalbek est pour le moment le seul à avoir organisé un événement. Les autres n’ont encore rien dévoilé de leur programmation. “Notre cri est un cri culturel, une manière de dire que le Liban ne veut pas mourir, que nous avons un secteur culturel, artistique excessivement productif et créatif”, a confié dimanche à l’AFP Nayla de Freige, présidente du festival de Baalbek, fondé en 1956. “Nous voulons donner un message de civilisation, d’espoir et de résilience”, a-t-elle ajouté, précisant que les participants ont majoritairement accepté de jouer gratuitement.
Le pays connaît une dépréciation inédite de sa monnaie et une explosion de l’inflation. Selon les autorités, 45% de la population vit dans la pauvreté. Les difficultés économiques ont été un des catalyseurs à l’automne 2019 d’un soulèvement inédit contre la classe politique, accusée de corruption et d’incompétence. La crise a été amplifiée par les mesures de confinement adoptées pendant deux mois contre la pandémie de Covid-19. Le pays a officiellement recensé 1.873 cas, dont 36 décès.